M. Filali Ghouini, secrétaire général du Mouvement El-Islah, a déclaré hier à Constantine que son parti demande l'ouverture d'un dialogue entre toutes les tendances politiques. «Chez nous à El-Islah, a-t-il dit, nous sommes réceptifs à tout dialogue constructif tendant à sortir le pays de la crise où il a été plongé ». M. Filali a présidé hier matin à la maison des jeunes Saadi de la cité Filali de la ville des ponts, une rencontre des candidats têtes de listes de son parti aux élections locales à travers tout l'Est algérien. Le secrétaire général d'El-Islah a considéré que « normalement, on devrait nous dire la vérité sur la situation de l'économie du pays en expliquant les causes de son déclin afin de nous permettre de se situer dans la conjoncture de crise actuelle ». Et l'orateur d'expliquer à ses militants que la conjoncture présente se caractérise par une « froideur politique » évidente entre toutes les tendances politiques, et aussi par une désaffection de la population vis-à-vis de son devoir électoral. « Phénomène que nous avons déjà remarqué lors des dernières élections législatives. Malheureusement, aujourd'hui, cette désaffection vient de toucher la classe politique elle-même ainsi que les militants, car nous avons éprouvé des difficultés majeures pour confectionner des listes à présenter aux élections locales. Parce que personne n'est tenté maintenant par la noble mission de prise en charge de la gestion des problèmes de la population ». Quant aux candidats, M. Filali estime que ces derniers voient que les attributions dévolues aux élues, qui sont quand même les détenteurs de la légitimité populaire, n'ont aucune signification du moment que tout pouvoir de décision est accaparé par la tutelle.