Considérés comme de véritables armoiries, si l'histoire de l'antique Tihert peut être racontée à travers ses escaliers, pratiquement tous sont dans un piteux état, surtout ceux dits de «Droj Ba Salem» et «Drodj El Hedid» qui sont devenus de véritables coupe-gorges ! En effet, une femme d'un certain âge a eu la jambe brisée quand elle a glissé sur une marche en descendant ces escaliers dévalant de la rue Emir Abdelkader jusque sur la place de la Medersa. En vérité, tous les escaliers de la ville, des espaces mythiques chargés d'histoire et de souvenirs pour les Tiarétiens, sont dans un état des plus délabrés. Des mythiques «Drodj Delma» jusqu'au «Drodj Salem» en passant par «Drodj el Medersa», «Drodj Roca», «Drodj Casino», «Drodj Sidi Khaled» ou encore «Drodj Bata», ces véritables monuments, datant pour la plupart de l'époque coloniale et qui ont tous une histoire liée à des personnages ayant marqué la cité et la révolution algérienne, tombent en ruine avec des trous béants, véritable piège pour les usagers. «Ces escaliers ont besoin d'une réhabilitation des plus urgentes», alerte Khaled, un fonctionnaire à la retraite, «surtout qu'on a su que plus de 350 milliards de centimes ont été dégagés pour des projets d'amélioration urbaine dans la ville de Tiaret ; alors pourquoi tous ces escaliers, chers au cœur des Tiarétiens n'ont pas été intégrés dans ces travaux de réhabilitation ?», s'interroge-t-il.