Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a fait état, jeudi à Alger, de «l'impossibilité» à l'heure actuelle d'octroyer une prime au logement au profit des enseignants chercheurs de même que pour l'hébergement des étudiants universitaires dans des hôtels ou des appartements. Lors d'une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, M. Hadjar a précisé que l'introduction de la prime au logement au profit des enseignants chercheurs au lieu d'un logement était «impossible à l'heure actuelle» en raison de son absence dans le régime indemnitaire en vigueur. Le ministre a expliqué que cette indemnité ne peut être adoptée à l'heure actuelle pour plusieurs raisons, notamment la difficulté d'en fixer le montant en fonction des zones et régions en l'absence d'un dispositif référentiel de loyers au niveau national et l'inexistence d'un marché immobilier développé en matière de location. Dans le même contexte, M. Hadjar a indiqué que la question d'assurer un logement aux enseignants chercheurs est «une des priorités du secteur» qui veille à l'amélioration de la situation socioprofessionnelle de cette catégorie d'autant que le logement une fois assuré constitue «un élément de stabilité socioprofessionnelle». Concernant l'hébergement des étudiants dans des hôtels ou des appartements, le ministre a écarté la possibilité de mettre en place cette mesure qu'il a qualifié d'»irréelle dans la conjoncture actuelle», estimant que les hôtels ne peuvent constituer «une alternative adéquate», ajoutant que l'hébergement dans des logements «pourrait être une mesure envisageable à long terme, et ce en coordination avec les secteurs ministériels concernés». «Cette formule (hébergement des étudiants dans des appartements) est tributaire du lancement de nouveaux types de logements destinés aux étudiants par les entrepreneurs et les entreprises publiques et privés exerçant dans le domaine de la promotion immobilières», a-t-il ajouté.