Après seulement une journée de la phase-retour, ils sont cinq techniciens à quitter leurs clubs respectifs des Ligues 1 et 2. La stabilité des clubs dits professionnels commence, donc, sérieusement, à être affectée par la valse des entraîneurs. Un phénomène qui ternit l'image du football algérien, déjà miné par d'innombrables crises de gestion anarchique où, lors du présent exercice, le DRB Tadjenanet a battu le record avec le départ des techniciens Ighil, Mehdaoui, Bracci, Mouassa et Belatoui, limogé, lui aussi, par l'USB pour résultats insuffisants, étant le cinquième entraîneur du Difaâ. Durant ce week-end, nous avons enregistré le départ de pas moins cinq coachs des deux ligues professionnelles confondues. Le premier aura été Azzedine Aït Djoudi, qui a été forcé de démissionner de la barre technique de la JSK, mais reste toujours membre du comité directoire. «Oui, je confirme, je me suis retiré du staff technique de la JSK, mais je reste au sein du directoire», nous a-t-il affirmé hier. Aït Djoudi a été, comme le veut la tradition, victime des derniers résultats de son équipe qui flirte avec la relégation. Il est certain que les deux responsables du comité directoire ont voulu provoquer le déclic psychologique avant qu'il ne soit trop tard. Pour pallier ce départ, plusieurs noms d'entraîneurs circulent, ces derniers temps, dans l'entourage du club. Le premier aura été Ali Fergani qui a confirmé les contacts de Lakhdar Madjène. Une autre source affirme que Badou Zaki qui a laissé son empreinte au CRB avec qui il a remporté la dernière coupe d'Algérie est, lui aussi, sollicité. L'entraîneur marocain, après avoir résilié son contrat avec son désormais ex-équipe, l'Ittihad Tanger, intéresse, à plus d'un titre, les responsables du club kabyle. Avec lui, on peut citer également le Français Alain Michel qui figure sur le calepin des dirigeants. A présent, les rumeurs circulent, les managers continuent de proposer des entraîneurs mais, jusqu'à l'heure actuelle, aucune décision définitive n'a été prise. A Blida, il fallait s'attendre à la démission du coach Mustapha Sebaâ si l'on tient compte des différents avec le président Chouaib Alim. En effet, depuis déjà plusieurs semaines, les deux hommes ne sont plus sur la même longueur d'ondes concernant les actions à entreprendre pour sauver l'équipe. La dernière défaite concédée contre le MCO a été la goutte qui a fait déborder le vase et obligé Sebaâ à mettre la clé sous le paillasson. Ce dernier justifie sa décision par les conditions très difficiles du club. «C'est impossible de travailler dans une situation pareille», a-t-il avoué. A l'USMH, l'entraîneur tunisien Hamadi Daou a été obligé de remettre le tablier et devient, ainsi le sixième coach étranger à quitter le championnat national, après Paul Put (USMA), Ivica Todorov (CRB), François Bracci (DRBT), Dan Anghelescu (RCK) et Didier Gomez (JSMS). Hamadi Daou, même s'il ne l'as pas dit, ouvertement, par respect au club, ne pouvait pas travailler au sein d'une équipe submergée par des conflits internes. Pour l'instant et selon notre source, ce sont les deux entraîneurs adjoints, Bechouche et Benomar, qui vont assurer l'intérim. Du côté de Boussaâda, les dirigeants de l'ABS ont surpris plus d'un par le limogeage de Bounaâs Noureddine, à la suite du revers concédé à Skikda. Toujours en Ligue 2, Mustapha Biskri est parti après avoir trouvé un accord à l'amiable avec le président Mustapha Rezki. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que l'ex-entraîneur de la JSMS, Didier Gomez pourrait être le successeur de Biskri. La suite de la compétition nous réserve pas mal d'autres départs d'entraîneurs qui sont déjà sur la sellette.