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La pêche durable de la sardine benisafienne(1)
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 01 - 2018

En regardant la mer d'un air désolé, un vieux pêcheur dira avec tristesse : Comment pourrait-on veiller au poisson aujourd'hui avec toutes ces ordures jetées en mer allant des eaux usées, aux matières plastiques, aux huiles de vidange de moteurs ?… le poisson va être effrayé avant de disparaître à jamais.
La sardine de Beni-Saf est pêchée par quantités surtout quand il fait beau, tandis que les Benisafiens se payent à boire et à bien manger, à déguster et à se changer les idées. Un adage bien de chez nous dit : «lorsque le ventre se remplit, la tête se met à chanter». Cette maxime résume l'état d'âme des Benisafiens ou la sardine représente la dame maîtresse du ventre, elle fait vibrer les ventres, elle fait blaser le goût, elle fait gaver la bouche. Par les temps de disette le climat social se décolore et se flétrit, l'activité de la pêcherie s'arrête et c'est tout le moral des Benisafiens qui se mélange avec des hésitations et des substitutions pour garnir la journée sans la sardine.
La grosse sardine destinée à la grillade se fait très rare, les Benisafiens se sont demandés si les pêcheurs y vont de façon intensive et inconsidérée ou bien encore les gros poissons prédateurs de la Méditerranée consomment plus qu'il n'en faut.
Il existe d'autres raisons qu'on oublie d'avancer publiquement que la Méditerranée est infectée par les rejets d'eaux usées. Cette anomalie risque d'affecter la ressource poissonneuse et ne permettra plus dans l'avenir la pêche durable et cela se constate de jour en jour. Certes, ils y a d'autres raisons se rapportant à l'exploitation intensive de la pêche : l'utilisation de filets non conformes et bien d'autres. Le but principal est de penser à effectuer des études approfondies qui permettent de pérenniser la ressource et de garantir une pêche durable. Les études devront porter sur la diminution des rejets d'eaux usées et la diminution de la pollution ainsi que sur l'amélioration des connaissances des espèces de poissons dans leur environnement sain.
Il est certain que la pêche au chalut se fait quotidiennement dans la côte de Beni-Saf. Un grand filet tiré par un chalutier, raflant le fond marin et détruisant l'environnement de la faune maritime. Ailleurs dans les pays nordiques des camera sont installées sur les chaluts permettant de regarder ce qui se passe au fond de la mer. Une technique moderne combinée à la responsabilité des pêcheurs. L'environnement sera sauvegardé et la pêche se pérennise. Mais si l'intérêt égoïste prime, adieu le poisson et son prix prendra l'ascenseur de l'hyperinflation.
La petite sardine nommée la «Pasta» avait inondé le marché. La question reste toujours à la une sur la petite taille de la sardine qui est due probablement à sa croissance dont le déficit se fait sentir sur la consommation de plancton pollué et moins nourrissant ou peut-être même qu'elle est pêchée avant d'atteindre sa taille normale. Ou c'est la dégradation de l'eau, la pollution ou peut-être le réchauffement climatique.
Par conséquent, la sardine, l'anchois et le hareng sont les premières espèces à souffrir de la dégradation de la qualité de l'eau de mer.
Le but suprême est de pouvoir prendre sérieusement en considération cet environnement où le mal se fait sentir sérieusement en l'absence de bon sens. Il s'agit pour les pouvoirs publics d'élaborer des plans de gestion qui prennent en considération les paramètres et les vecteurs et de gérer rigoureusement ce secteur pour que la pêche durable continue de faire de la sardine le symbole de la richesse de Beni-Saf dans tous les horizons, que se soit économique, culturel, gastronomique et sociétal.
La sardine est populaire elle représente la vitalité des Benisafiens et agit dans la croissance de l'être humain comme dans le tissu économique. Elle provoque discussions, échanges, partages. C'est elle qui assiste la ville dans sa prospérité et sa diversité culturelle touchant toutes les catégories de la population et que chacun fasse sa petite philosophie sur la sardine de Beni-Saf tout en ayant à l'idée que le pêcheur est un artisan utile car il nous apporte la sardine, de la regarder avec autant et beaucoup d'attention tout en essayant de ne pas détourner le chemin la piste ou trace la saveur originelle de la sardine et de chacun de ces ingrédients pour les assembler proportionnellement afin que la sardine soit la mariée du goût du Benisafien ou celui d'ailleurs dans un cadre très harmonieux. Mais il faut penser à demain. Le progrès technique nous bouscule trop vers plus de profits au détriment de notre environnement. De nouveaux bateaux vont apparaître pratiquant minutieusement une échographie à bord, des appareils électroniques analysent avec exactitude les ondes recueillies, donneront les directives aux pêcheurs de ratisser les fonds marins pour plus de gain, de profit, avec de nouvelles techniques et de nouveaux filets électriques qui ne laissent plus de place à la liberté du petit poisson «Pasta». Demain la ressource halieutique de la région et de l'ensemble de la Méditerranée, la sardine et même les autres espèces risquent de se faire rares et le sourire des Benisafiens disparaîtrait à jamais devant l'apparition de la faim et la fermeture de tous des arts se rapportant au poisson.
* Ecrivain
1- Extrait du livre «La sardine de Benisaf» en cours d'édition chez Ibn Khaldoun - Tlemcen


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