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L'impossible recensement des pauvres
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 02 - 2018

On n'a pas fini d'entendre parler de la hausse des prix. Et la fin des subventions généralisées de produits de première nécessité, qui n'est qu'une question de temps, va encore faire flamber des prix d'habitude stables. Ce n'est certainement pas par plaisir que le gouvernement veut se défaire de sa politique sociale chaotique, car il est contraint de supprimer ces comptes de transferts sociaux pour alléger ses dépenses, ou les rationnaliser. Débourser des centaines de milliards pour soutenir les prix du lait en sachet, du pain, de la semoule, de l'huile de table, du sucre et autres produits énergétiques, est une pratique sociale décriée ces dernières années par les économistes, qui ont été finalement entendus par les pouvoirs publics.
Le soutien aux prix des produits de large consommation n'est qu'une forme de dilapidation des deniers publics, voire de détournement de deniers publics. Puisque ces centaines de milliards de transferts sociaux, destinés aux couches démunies, iront profiter à tout le monde, sans exception, aux catégories sociales aisées qui paient ces denrées alimentaires aux prix soutenus alors que la subvention ou l'aide de l'Etat ne leur est pas destinée, ainsi qu'aux contrebandiers qui font traverser la frontière à cette marchandise achetée à bas prix pour la revendre chez les voisins au prix réel du marché. Et Dieu seul sait quel chemin peut encore prendre cet argent des pauvres pour enrichir des individus sans foi ni loi.
Après de très longues années, donc, tout le monde admet que cette politique de subvention tous azimuts, qui n'est que jeter de l'argent par la fenêtre, est un gaspillage qui porte un grave préjudice au Trésor public, malmené qu'il est, déjà, par une chute considérable des prix du pétrole. Le gouvernement, qui a installé un groupe de travail pour se pencher sur le dossier, parle d'une (ré) orientation des subventions de l'Etat. C'est-à-dire que la subvention ira directement dans les comptes des catégories sociales démunies, et que tout le monde ira acheter le pain, le lait…à son prix réel du marché. Le riche ne pourra plus acheter le pain à 10 dinars, ni le lait en sachet à 25 dinars, destinés à ce prix aux smicards. Ainsi, tout le monde payera le prix double, ou presque, et les nécessiteux recevront directement dans leurs poches la subvention naguère déboursée par l'Etat en matière de soutien des prix, soit la différence entre l'ancien et le nouveau prix de la baguette de pain et du lait en sachet.
Comment ? Par quel mécanisme ? Le groupe de travail, dont la mission est de se pencher sur ce dossier d'orientation des subventions de l'Etat, doit impérativement répondre à ces questions. Mais, gageons que la mission sera impossible. Impossible de déterminer qui est éligible à l'aide de l'Etat et peut bénéficier directement de l'argent destiné aux subventions de l'Etat dans une société qui ne fait plus le distinguo entre le hallal et le haram. Tout simplement, donc, parce que la population des démunis et des pauvres reste indéterminée. Il existe des listes de personnes nécessiteuses identifiées ici est là, chez les directions de l'Action sociale et les mosquées, qui leur distribuent les couffins du ramadhan notamment, mais le recensement reste non fiable. Puisqu'on trouve des gens aisés parmi les bénéficiaires, ceux qui, en toute légalité, présentent des attestations prouvant qu'il sont chômeurs et n'ont aucune ressource financière, alors qu'il brassent des centaines de millions dans le commerce informel, et des cas de nécessiteux dont les noms ont été omis pour une raison ou une autre, parfois parce que d'autres ont indument pris leur place. Le recensement des nécessiteux, voilà une mission qui risque de ne jamais prendre fin si on veut vraiment faire un travail clean sur la base de sérieuses enquêtes sociales, qu'on doit du reste actualiser périodiquement.


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