Le sélectionneur national, Rabah Madjer, qui continue à boycotter la presse nationale, a choisi la chaîne 1 de la Radio nationale pour s'exprimer et apporter des explications en détail sur les deux dernières sorties amicales de l'équipe nationale contre la Tanzanie (victoire 4-1) et l'Iran (défaite 2-1). Ne s'exprimant que dans les médias publics (ENTV, Radio et APS), Madjer a affirmé dans son monologue à la radio que l'équipe nationale est «sur la bonne voie», soulignant que sur les six matches amicaux et officiels disputés depuis sa nomination en octobre dernier, l'équipe a gagné quatre matches. Oubliant qu'il s'agit de matches sans enjeu, Madjer continue de mettre en avant le résultat technique et a, à chaque fois, fui d'établir une évaluation sur l'évolution de l'équipe. Medjani et Belkalem, «c'est mon choix» S'en prenant aux consultants et autres analystes sur les plateaux des chaînes de télévision, Madjer a affirmé que les joueurs sélectionnés relèvent de son choix. A cet effet, il a renouvelé sa confiance à Medjani qui avait annoncé sa retraite internationale et Belkalem qui n'a pas joué depuis plus d'une année. «J'assume mes choix et je respecte les commentaires des autres. J'accepte la critique positive, mais je refuse les attaques gratuites à mon encontre», a lancé Madjer. Il a précisé que «Medjani peut encore rendre service à l'équipe» et que «Belkalem doit être préparé pour les prochaines échéances». Madjer a précisé que son objectif c'est la CAN-2019 «d'où la présence de Medjani et Belkalem qui ont assez d'expérience». «Pour ce qui est des jeunes joueurs, ils doivent encore attendre car mon objectif est à moyen terme, à savoir la CAN pour laquelle j'ai besoin de joueurs chevronnés», a précisé Madjer. Taïder pas apte sur le plan physique Madjer est également revenu sur le cas du joueur Saphir Taïder (Canada) qui aurait demandé aux membres du staff technique de ne plus le sélectionner car il n'a joué ni contre la Tanzanie ni contre l'Iran. Commentant les images le montrant en pleine discussion avec ce joueur, Madjer a fait savoir qu'il lui a expliqué que son niveau n'est plus le même, notamment sur le plan physique. «Je ne connais pas bien Taïder. Je l'ai sélectionné pour le superviser de très près et bien l'évaluer. Il s'est avéré qu'il n'était pas apte sur le plan physique et ne pouvait pas être aligné. Il était loin de son niveau habituel», a fait savoir Madjer. Au sujet du refus de Taïder de ne pas revenir en sélection, Madjer a indiqué «qu'il y a un respect mutuel» et que «Taïder ne lui a jamais dit ça». Bentaleb était blessé Interrogé au sujet du départ de Bentaleb, Madjer a indiqué que le joueur était arrivé blessé et qu'il ne devait pas être aligné contre la Tanzanie. Le médecin de l'équipe nationale l'avait libéré en raison d'une pubalgie, a ajouté Madjer. Il a fait savoir qu'après son départ, Bentaleb a été ausculté par son médecin en France et avait reçu une injection afin qu'il puisse reprendre les entraînements rapidement avec son équipe en Allemagne. Mahrez est un cadre indispensable pour l'équipe Madjer a défendu Mahrez qui n'a pas apprécié son remplacement contre l'Iran. «Mahrez n'a pas eu de geste déplacé. Il n'a pas tapé sur une glacière ou autre, mais il s'est demandé gentiment pourquoi il a été remplacé», a révélé le sélectionneur national. «Pour moi, Mahrez reste un grand joueur et un cadre de l'équipe nationale. Il est indispensable et il reviendra en sélection au même titre que Bentaleb et Brahimi», a encore asséné Madjer, soulignant «qu'il n'y a pas d'affaires Mahrez, Bentaleb ou Brahimi, mais il y a une très bonne ambiance au sein de la sélection». Il se justifie à propos d'Ounas, Feghouli et Boudebouz Le sélectionneur national ne s'est pas étalé sur la non-sélection de certains joueurs qui faisaient partie de l'équipe nationale dans un passé récent. Pour Madjer, Ounas n'est pas sélectionné car il ne joue pas dans son club, alors que quand il s'agit d'expliquer l'absence de Boudebouz et Belfodil, il a rétorqué : «C'est mon choix». S'agissant de Feghouli, Madjer a répondu : «Je n'ai rien à dire». L'équipe-type sera alignée contre le Portugal Madjer a fait savoir que l'équipe est toujours en construction. Il a indiqué que des joueurs locaux seront titularisés lors du prochain match amical contre l'Arabie saoudite au cours duquel il devrait donner la chance à Naâmani, Belkalem et à d'autres joueurs locaux. Pour le match d'après, à savoir la rencontre amicale contre le Portugal à Lisbonne, Madjer a fait savoir qu'il alignera l'équipe-type qui disputera les matches de qualification à la CAN-2019. Pas obligé d'animer des conférences de presse Interrogé au sujet de son boycott de la presse nationale, Madjer a indiqué que le règlement de la FIFA ne l'obligeait pas d'animer des conférences de presse à l'occasion des matches amicaux. Cependant, il a précisé qu'il donne toujours des informations sur l'équipe nationale à travers ses déclarations sur la chaîne TV de la FAF sur Youtube ! Madjer s'est également plaint des journalistes qui, a-t-il dit, «ne rapportent pas fidèlement ses propos». «Je préfère me concentrer sur mon travail et ne pas animer des conférences de presse», a-t-il lancé. Il a fait savoir que lors de la zone mixte à Sidi Moussa et à Graz en Autriche, des joueurs avaient refusé de s'exprimer devant les journalistes. «Je leur ai demandé de répondre aux questions des journalistes, au même titre que mes adjoints Menad et Ighil». Les explications sur le terrain des Sablettes à Alger Madjer n'a pas démenti l'information relayée par les réseaux sociaux concernant le terrain dont il a bénéficié aux Sablettes à Alger du côté de Mohammadia. Il s'est en pris à la personne qui a donné l'information. Il aurait souhaité que «cette personne publie aussi les chèques remis par Madjer pour bénéficier de la concession de ce terrain pour une période de 90 ans», a-t-il dit. En ce sens, Madjer a indiqué que ce terrain appartient toujours à l'Etat et qu'il lui a été attribué au titre d'une concession ne dépassant pas les 90 ans ! Madjer s'est également demandé pourquoi tout le monde est contre lui. «Je n'arrive pas à comprendre cette haine. Pourquoi tout le monde est contre moi? Heureusement que Dieu est avec moi», s'est-il exclamé.