Les prémices d'une saison difficile se profilent à l'horizon pour l'Espérance de Mostaganem. Nombreux sont ceux qui ont affiché leurs appréhensions à la veille de la reprise du championnat. Selon notre enquête et les dires de quelques proches du club qui ont préféré garder l'anonymat, certains pseudo-managers exploitent l'euphorie née de l'accession pour proposer n'importe qui et n'importe quoi au président Charef Benchenni. Ces mêmes intermédiaires, soucieux de leurs indemnisations, essayent d'imposer « leurs joueurs » qui ne répondent pas aux critères déterminés par l'objectif assigné. « On risque de faire l'ascenseur, car certains joueurs proposés par des managers n'ont pas le profil pour revêtir le maillot de l'Espérance », nous a-t-on déclaré. Pour les anciens joueurs, la direction du club a réussi à garder la majorité de ses cadres de la saison passée, à l'image de Benmeghit, le meilleur buteur du championnat amateur, convoité par plusieurs formations dont le RCR. L'opération de renouvellement se poursuit actuellement pour essayer de conserver l'ossature. A propos du staff technique, la direction du club n'a pas jugé utile de prôner la stabilité et renouveler le contrat de Mokhtar Assas, l'un des artisans de l'accession de l'ESM en Ligue 2. Mais il fallait s'attendre à ce divorce programmé en raison des relations tièdes entre le président Charef Benchenni et son ex-coach Mokhtar Assas. En tout état de cause, l'ES Mostaganem a surpris tout le monde en jetant son dévolu sur l'entraîneur palestinien Hadj Mansour. Ce ne sera pas le seul changement à la barre technique du team d'Ettaradji, puisque les responsables du club ont désigné l'ancien joueur espérantiste Abdellatif Djender au poste d'entraîneur-adjoint du technicien palestinien. Il y a que certains se sont précipités quant aux ambitions du club, en clamant haut et fort que l'objectif assigné reste l'accession en Ligue 1. Ce ne sera pas une tâche aisée compte tenu de nombreux postulants à l'élite. Par ailleurs, l'intervention des autorités locales de Mostaganem, à leur tête le wali Mohamed Abdenour Rabhi, a permis de mobiliser quelques opérateurs économiques de la ville pour contribuer au sauvetage du club, miné par une crise financière sans précédent. On croit savoir que certains responsables des opérateurs économiques se sont engagés pour signer des contrats de sponsoring avec la direction de l'Espérance, ce qui pourrait constituer une source de financement importante pour un club qui a fonctionné tout au long de la saison passée grâce aux contributions personnelles de son président. En attendant, les préparatifs pour la nouvelle saison se poursuivent. Les inconditionnels des « Vert et Blanc » suivent avec beaucoup d'intérêt l'évolution de la situation de leur équipe où les dirigeants doivent faire preuve de vigilance pour ne pas tomber dans les erreurs du passé, ce qui pourrait être préjudiciable à l'ESM et démolir tout ce qui a été construit ces deux derniers années.