Pour le Bureau politique de Talaie El Hourriyet, «l'affaire de «la cocaïne» est une question de «sécurité nationale». Elle vient «confirmer l'ampleur que prend la grande criminalité et le rôle grandissant de l'argent, notamment de l'argent douteux, dans la périphérie du pouvoir politique», indique un communiqué du parti de Ali Benflis. «Plus qu'une simple affaire pénale, par la gravité du trafic sur lequel elle porte, les secteurs impliqués, les ramifications internationales qu'elle suppose, et les sommes gigantesques qu'elle engage, l'affaire de «la cocaïne » constitue une affaire de sécurité nationale qui menace la stabilité du pays, entache son image à l'extérieur, suscite légitimement des interrogations, et sur laquelle toute la lumière doit être faite», affirme le parti. Pour Talaie El Hourriyet, cette affaire met «en exergue une corruption massive et des laisser-faire dangereux pour notre pays». «Dans cette affaire, la corruption et ce qu'elle entraine constituent également une atteinte à la santé physique et morale ainsi qu'à la sécurité et à l'avenir des jeunes générations» affirme son Bureau politique qui «se félicite de l'action vigilante et des efforts constants de l'Armée Nationale Populaire et des services de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme, la grande criminalité et le banditisme». Concernant la «Situation politique», le parti exprime «sa profonde inquiétude quant aux développements dangereux que connait la scène politique nationale au fur et à mesure que se rapproche l'échéance des prochaines élections présidentielles». Le communiqué «s'indigne que des institutions officielles», sans les nommer, «sortent de leur réserve et prennent position par la voix de leurs plus hauts responsables sur la prochaine échéance présidentielle et voit dans ce comportement la mainmise absolue du pouvoir exécutif, sur toutes les institutions de l'Etat et la négation du principe de la séparation des pouvoirs». Pour ce qui est de la «Situation économique», le parti de l'ancien chef de gouvernement constate que l'exécutif, «qui n'a pas réussi à maitriser le flux des importations, continue à agir face à la crise économique en considérant que le recours à la planche à billets résoudra les problèmes de fond de l'économie du pays pour les prochaines années et de ce fait, ne fait pas montre d'empressement particulier à rechercher et à mettre en place des instruments alternatifs pour financer l'économie nationale et relancer la croissance». Le Bureau Politique du parti estime que «la question du contrôle de la planche à billets et de l'utilisation des fonds ne peut être crédible, que s'il est confié à une instance réellement indépendante». Dans le volet «Situation sociale», le parti de Benflis «fait sienne les inquiétudes légitimes des retraités après l'annonce des difficultés rencontrées par la Caisse nationale de retraite (CNR) atteinte d'un important assèchement de ses recettes et du devenir de leurs pensions». Il jette l'entière responsabilité de cette situation sur les «décisions politiques inconsidérées» de l'Etat appelé à «garantir le versement des pensions» de retraite.