C'est en recourant à la force publique que les autorités locales ont procédé, hier, à l'évacuation des sinistrés du 58, rue Mellah Ali (ex-Marceau) à Plateau vers leurs nouveaux logements au pôle urbain de Oued Tlélat. Les familles en question, dont l'immeuble s'est partiellement effondré mercredi dernier, avaient rappelle-t-on, érigé une grande tente au niveau de l'esplanade de la gare ferroviaire d'Oran où elles ont dû élire domicile avec leurs effets personnels déposés à même le sol, refusant catégoriquement Oued Tlélat comme site de leur affectation mais contestant également le nombre de logements qui leur a été affecté. Un nombre qu'elles estiment «en deçà du compte car il ne prend pas en considération le nombre de ménages composant ces familles». Aux environs de midi, les alentours de la gare ferroviaire étaient investis par les forces de l'ordre, des forces antiémeute soutenues par des agents en civil. Les éléments de la protection civile étaient également mobilisés pour assister cette opération qui s'annonçait fort délicate vu le contexte de tension qui prévalait. Une première femme prise d'un malaise a dû être évacuée par les éléments de la protection civile, avant que deux autres jeunes reçoivent à leur tour les premiers soins après un début d'échauffourées entre agents de l'ordre et les sinistrés. Ces derniers se sont finalement résignés à accepter que leurs effets personnels soient évacués vers leurs nouveaux logements à Oued Tlélat. «Quelque 22 fourgons de transport et pas moins de 60 agents communaux ont été mobilisés par l'APC d'Oran pour assurer cette opération de relogement», a indiqué au Quotidien d'Oran le secrétaire général de la commune d'Oran, M. Fekha Benaoumer. De son côté le chef de daïra d'Oran, M. Rahmouni Mourad, a indiqué dans une déclaration en marge de l'opération que «14 affectations ont été établies dès le jour du sinistre, grâce auxquelles cinq famille ont été relogées dès le premier jour». «Les neuf familles restantes devront l'être aujourd'hui (NDLR : hier), » a-t-il affirmé. Pour ce qui est des cas litigieux, a-t-il ajouté, «ils seront traités au cas par cas, car on a constaté la présence d'indus occupants parmi les sinistrés». Pour rappel, l'immeuble situé au niveau de l'esplanade de la gare ferroviaire d'Oran s'est partiellement effondré mercredi soir, sans faire de victimes. Selon les services de la wilaya d'Oran, cités par l'APS jeudi, ce sont des travaux «non autorisés» qui ont été à l'origine de l'effondrement partiel de l'immeuble, sis au 58 rue Mellah Ali, dans le secteur urbain de Sidi El Bachir (commune d'Oran). Ces travaux consistant en la réalisation d'une gare des grandes lignes, sont effectués sous l'égide de la direction régionale de la société nationale des transports ferroviaires, par la société «Electric Rail», sur une parcelle mitoyenne à l'actuelle gare et à l'immeuble qui s'est effondré partiellement.