En appelant ses partisans à descendre dans la rue et en s'autoproclamant dans la foulée «président» par intérim du pays, le leader de l'opposition vénézuélienne pro-américaine et anti-Maduro a accompli la séquence du scénario concocté par Donald Trump et son administration par lequel ils vont justifier l'intervention militaire qu'ils ont convenu d'entreprendre au Venezuela avec l'appui des Etats sud-américains voisins de ce pays et tout aussi déterminés que les Etats-Unis à faire tomber Maduro et son gouvernement. La suite qui va s'enchaîner sera que le «président» autoproclamé que Washington et les capitales sud-américaines qui en sont ses complices se sont empressés de reconnaître comme étant le «pouvoir légitime» du Venezuela va demander leur intervention militaire en justifiant celle-ci par l'obligation de protection du peuple vénézuélien en «insurrection» contre une «dictature» déterminée à l'écraser. L'agression militaire US qui se profile est l'ultime recours auquel s'est résolu le président américain pour tenter d'abattre le pouvoir bolivarien et Maduro qui en est l'émanation. Cet objectif, Donald Trump et l'équipe de faucons néoconservateurs et bellicistes dont il s'est entouré le poursuivent depuis qu'ils ont commencé d'officier à la Maison Blanche. Pour l'atteindre, ils ont commencé par jeter de l'huile sur le feu provoqué au Venezuela par la crise politico-économique que vit ce pays. En provoquant l'étranglement de l'économie vénézuélienne par une batterie de sanctions et en poussant l'opposition anti-Maduro à rejeter le dialogue avec le pouvoir bolivarien et à radicaliser sa contestation. Ce plan n'ayant pas eu le résultat escompté de l'effondrement du pouvoir incarné par le président Maduro, ils passent à l'intervention militaire qu'ils vont tenter de présenter comme étant une «assistance à peuple en danger». Ne relayeront cette justification de l'agression en préparation contre le Venezuela et ses autorités légitimes et légales que ceux qui prêtent aux Etats-Unis d'être motivés par l'altruisme et la défense des valeurs que sont les libertés des peuples, la démocratie et les droits de l'homme. Il n'y a absolument rien de cela dans la fixation schizophrénique que font Donald Trump et son équipe sur Maduro et la révolution bolivarienne. Ils ont juré leur perte pour accélérer la reprise en main états-unienne de l'Amérique latine où la Chine et la Russie sont parvenues à ébranler l'influence nord-américaine. Pour parvenir à ses fins au Venezuela, Donald Trump a jeté le masque par lequel il a tenté d'enfumer l'opinion internationale ayant consisté à se présenter comme non partisan de l'ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et du rôle de gendarme international pour l'Amérique.