Sur les 180 personnes arrêtées par les services de la police suite à des échauffourées qui ont suivi la 8ème marche pacifique du vendredi dernier, un nombre important de jeunes ayant comparu hier devant le parquet de Sidi M'Hamed ont été relâchés en fin d'après-midi. Un jeune détenu relâché a affirmé devant la foule et devant les familles des «présumés casseurs», rassemblées depuis la matinée devant le tribunal, que 22 jeunes ont été placés sous mandat de dépôt. Une mère toute contente de voir son enfant relâché s'est dit avoir de la peine pour le reste des jeunes qui ont été retenus. «Je n'arrive pas à comprendre, ils nous ont trahis, ils ont dit que la marche sera pacifique». Si certains ont blâmé leurs enfants qui à leur yeux se sont mêlés à des bandes de casseurs, d'autres continuaient à défendre les leurs en estimant qu'ils sont innocents et qu'ils ont tout simplement participé aux manifestations contre le système en place. Pour rappel et selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), pas moins de 83 policiers ont été blessés dont 4 sont dans un état grave à la fin de la manifestation de ce 8ème vendredi, à Alger, au niveau du boulevard Mohammed V et la rue Didouche Mourad. Ces derniers ont été victimes de jets de pierres et objets tranchants par des délinquants. Les services de la police ont également fait état de dégâts matériels, précisant que des véhicules de la sûreté nationale ont été complètement saccagés par des jets de pierres lancées par des casseurs. Les policiers ont procédé à «l'interpellation de 180 personnes impliquées dans des actes de vandalisme et les attaques ciblant les policiers».
