Le MSP s'est exprimé, hier, à travers la réunion ordinaire de son bureau exécutif national sur les questions de l'actualité liées à la politique et à l'économie. Le parti indique tenir les autorités pour responsables de l'échec de la transition démocratique comme préconisée par le mouvement populaire et les accuse de ne pas respecter les promesses données pour l'application des articles 7 et 8 de la Constitution. La même source affirme que l'atmosphère d'incertitude et la politique du fait accompli et l'omnipotence de l'administration dans le processus électoral va hypothéquer l'avenir de l'Algérie qui sera incapable de faire face aux défis internes et externes qui l'attendent. Le MSP condamne, par ailleurs, les arrestations de militants dans différentes wilayas pour des raisons politiques, appelant à leur libération et soulignant la nécessité pour les diverses forces politiques et sociales de faire preuve de solidarité avec ces détenus d'opinion. La formation de Makri condamne également les politiques de harcèlement dont sont victimes les différents supports médiatiques. Le bureau exécutif confirme aussi que le Mouvement poursuivra sur la voie de la résistance politique pacifique, quelles que soient les difficultés et sera au rendez-vous avec le peuple pour servir le pays afin de parvenir à la stabilité, au développement et à la démocratie tôt ou tard. Concernant la loi sur les hydrocarbures, le MSP rappelle ses précédentes positions par rapport à ce dossier et ses efforts pour rejeter les politiques qui visent à perdre la souveraineté nationales sur les ressources énergétiques et les menaces sur l'environnement et les ressources en eau du sud de l'Algérie, en référence au projet du gaz de schiste. Le parti considère que les institutions publiques actuelles, « rejetées par la population », ne sont pas éligibles pour étudier une loi aussi importante relative à la souveraineté nationale. Il souligne que la reconnaissance par le ministre de l'Energie du rôle des sociétés pétrolières internationales dans la rédaction de la nouvelle loi sur les hydrocarbures est un signe dangereux de capitulation devant les puissances capitalistes internationales qui ne se préoccupent que de leurs intérêts. Le Mouvement estime aussi que l'insistance des autorités pour imposer la loi sur les hydrocarbures par un gouvernement et un parlement « sans légitimité populaire » est la preuve sur l'état d'esprit défaitiste du gouvernement qui n'a d'autres programmes que la recherche d'une rente sans aucune volonté de supporter le fardeau d'un développement réel et durable, fondé sur l'intérêt de travailler dans un environnement démocratique. Le MSP met en garde les autorités contre l'exploitation de la situation politique difficile que traverse le pays et de la faiblesse des institutions étatiques pour faire aboutir ce qu'elle n'avait pas réussi à faire auparavant dans le secteur des hydrocarbures, à l'image de l'exploitation du gaz de schiste et appelle à ouvrir un débat de société diversifié dans un environnement démocratique afin de formuler une politique énergétique plus appropriée.