Le candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, Ali Benflis a promis, dimanche depuis M'sila, de relancer le projet de l'Union de Maghreb Arabe (UMA), de revoir la relation avec l'Union européenne (UE) et de créer un Conseil de sécurité national. Animant un meeting à la Maison de la culture du «Chahid Guenfoud-Hamlaoui», au huitième jour de la campagne électorale, M. Benflis a mis en exergue le «programme diplomatique d'urgence» qu'il propose pour relancer l'UMA et engager un dialogue direct qui permette de traiter les foyers de tension dans la région. Le candidat a également proposé de «revoir l'Accord d'association avec l'Union européenne avec la sérénité requise», insistant sur la «nécessaire défense des intérêts de l'Algérie». Abordant la situation dans le monde arabe, le président du parti Talaie El Houriyet a affirmé que l'Algérie «aura un rôle actif sur la scène arabe» à travers sa diplomatie, soulignant que la politique extérieure de l'Algérie «doit s'inspirer des valeurs de la Révolution du 1er Novembre 1954, notamment s'agissant de la libération des peuples et de la souveraineté des Etats et de la non-ingérence dans leurs affaires intérieures». La politique extérieure de l'Algérie tire sa force du consensus national, a soutenu M. Benflis, prévenant qu'»un front interne faible est susceptible d'attiser les convoitises de l'étranger». Le prétendant à la magistrature suprême s'est, dans ce contexte, engagé à réactiver les auditions parlementaires du ministre des Affaires étrangères pour être au fait de la politique étrangère. Dans ce cadre, le candidat a proposé «l'institution d'un Conseil de sécurité nationale qui débattra des grands dossiers sécuritaires nationaux et internationaux et examinera les différents changements et alliances à l'international, avec débat de la situation difficile des pays limitrophes», relevant la situation en Libye «dont l'accompagnement par le dialogue s'avère indispensable, tout en raffermissant les relations avec la Tunisie, le Maroc et le Sahara Occidental». Pour ce qui est de la politique des subventions, le président de Talaie El-Houryat, a affirmé que le dialogue doit être interne avec les partenaires sociaux, en l'occurrence les syndicats et les représentants des différentes catégories», en vue de parvenir à une formule idoine. Plaidant pour l'affectation des subventions de l'Etat à leurs bénéficiaires et la privation des propriétaires de fortunes de ces subventions, M. Benflis a promis de « revoir» le SNMG qu'il a qualifié d' «insuffisant». Tout en appelant au « rejet du régionalisme et du racisme entre Algériens», M. Benflis a assuré qu'il respecte les avis de ceux qui s'opposent à la tenue des élections et refuse d'attaquer en justice certains individus qui ont perturbé ses meetings dans un nombre de wilayas, relevant qu'il tentera de dialoguer avec tous les Algériens et de réunir leur rang, s'il venait à être élu président de la République. Abordant l'actualité locale dans la wilaya de M'Sila, M. Ali Benflis a salué la région de Hodna qui a enfanté Si Tayeb El-Watani, Mohamed Salah Yahiaoui et autres, avant d'appeler à « la préservation de la mémoire de ces héros moudjahidine, en demeurant fidèles aux principes qu'ils ont défendus». Le prétendant à la Magistrature suprême s'est, en outre, engagé à examiner les préoccupations et problèmes de la wilaya et à oeuvrer à «répartir équitablement les terres agricoles, encourager le secteur du tourisme, créer des emplois, construire des routes et à éradiquer la corruption, le népotisme et la bureaucratie». Abordant le projet du découpage administratif contenu dans son programme électoral, M. Benflis a indiqué que «ce programme accordera à toute région de la Patrie, ce qui sera à la hauteur des aspirations de sa population», estimant, à ce titre, que la revendication des habitants de Bou Saâda portant sur la promotion de leur daïra en wilaya, est « un projet qui sera examiné». A relever, que des dizaines de personnes se sont rassemblées en dehors de la salle, brandissant l'emblème national et scandant des slogans contre la tenue de l'élection Présidentielle.