Revirement de situation au MCA. Bernard Casoni a été maintenu à son poste. C'est la décision prise contre toute attente par le conseil d'administration, présidé par Achour Betrouni, à l'issue de la dernière réunion avec Fouad Sekhri, le directeur sportif du club. Cette décision a été motivée par la prestation des joueurs, accusés de ne pas s'être donnés à fond lors de la défaite concédée en déplacement face à l'USMBA (3-1). «C'est inadmissible de voir des joueurs marcher sur le terrain en dépit de leurs salaires élevés oscillant pour certains entre 250 et 300 millions de centimes», a affirmé Achour Betrouni. A propos de l'entraîneur Bernard Casoni et selon le premier responsable du Doyen, son limogeage pourrait coûter très cher au club dans la situation financière actuelle. En fait, les dirigeants n'écartent par l'éventualité de voir Casoni partir de son plein gré. Dans ce contexte, nous avons appris d'une source proche de la bâtisse mouloudéenne, que des cadres de l'équipe ont pris la décision de soutenir Casoni en refusant son départ. Certains accusent ceux que l'on surnomme «clan de Ghrib Omar». En un mot, c'est la confusion au MCA qui est, et nous ne le répèterons jamais assez, victime de son extraordinaire engouement populaire. Le CA a suggéré, en cas du départ du coach français, un entraîneur local ou étranger ayant déjà exercé en Algérie. Cela s'est passé au moment où le directeur sportif du Doyen avait tout conclu avec un entraîneur étranger. Mais, le CA a-t-il été informé par les contacts et les négociations entamées avec le coach espagnol ? Cette question mérite bien une réponse. Tout ceci se passe à la veille du match retour de la Coupe arabe qui reste l'un des objectifs du club algérois face aux Irakiens d'Al-Quwa Al-Jawiya, prévu le 16 décembre prochain au stade Mustapha-Tchaker de Blida pour un billet aux quarts de finale. Une qualification qui pourrait sauver la face au Mouloudéens. Mais ce n'est pas encore l'embellie loin de là. Ce sera très difficile si l'on tient compte de ce qui se trame dans les coulisses. D'ailleurs, Achour Betrouni n'a pas manqué de critiquer l'ancienne direction, dont «l'élaboration des contrats des joueurs et du staff technique a été défavorable au club sur le plan financier», a-t-il déclaré. Devant cet état de fait, tout le monde connaît les véritables raisons ayant poussé le MCA vers une telle mascarade. Le Mouloudia est pris en otage par certains joueurs avec la complicité, directe ou indirecte, de certains anciens dirigeants. Les anciens réflexes doivent être bannis à jamais. Devant la gravité de la situation et les conséquences que cela pourrait engendrer, les dirigeants doivent frapper d'une main de fer, alors que les responsables de la Sonatrach doivent se limiter à la gestion financière et administrative de la SSPA, car la gestion technique d'un club de football exige des compétences spécifiques.