L'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) de la wilaya d'Oran propose une cinquantaine de bus de transport en commun pour répondre aux besoins exprimés par les habitants des nouveaux pôles urbains lesquels ont été touchés par l'arrêt de 17 lignes de transport ETO. Selon M. Chikh, coordinateur régional du bureau du syndicat UNAT, on saura qu'une réunion s'est tenue, mercredi dernier, en présence des opérateurs affiliés à l'Union afin de mettre en place un plan d'action et dégager ainsi les solutions pour pallier les insuffisances constatées dans les transports en commun. Une cinquantaine de bus ont été dégagés sur les lignes saturées, ce qui permet d'avoir une répartition équitable entre les lignes suggérées pour desservir ces nouveaux pôles d'habitat, a expliqué notre interlocuteur, précisant que ce plan d'action a été proposé à la direction des transports. L'UNAT doit désormais attendre l'aval du ministère des Transports pour obtenir l'autorisation d'exploitation de ces lignes, apprend-on. Tout en affichant la volonté du syndicat à mieux répondre aux attentes de la population, notre interlocuteur a tenu à préciser que l'heure est à la réorganisation du transport en commun. « Nous en avons marre de l'anarchie et nous œuvrons à ce que le secteur réponde aux exigences de la ville tout en améliorant la qualité de la prestation », ajoute-t-il. Ainsi et en attendant l'aval du ministère des Transports pour l'exploitation des 17 lignes à l'arrêt, les usagers sont les premiers à exprimer leur ras-le-bol face aux perturbations constatées depuis une semaine. La fin de contrat d'affrètement d'une centaine de bus a eu ses conséquences puisque 17 lignes de transport ETO desservant Misserghine, El Braya, Chteïbo, la cité AADL, les grands programmes d'habitat de Belgaïd et le nouveau pôle urbain Ahmed Zabana à Misserghine sont à l'arrêt, pénalisant des centaines, voire des milliers de riverains dont des étudiants et des fonctionnaires. En l'absence de transport, ces localités et nouveaux pôles d'habitat sont isolés et les familles ont lancé plusieurs appels au wali d'Oran pour que des moyens de transport soient injectés afin de pallier les insuffisances et répondre aux besoins exprimés. Outre ces désagréments, quelque 340 receveurs de l'entreprise ETO et 220 chauffeurs de Tahkout sont en chômage depuis la fin de contrat d'affrètement et le retrait de la circulation d'une centaine de bus ETO. Pour le coordinateur régional de l'UNAT, le projet de partenariat entre l'Entreprise des transports urbains ETO et l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) de la wilaya d'Oran reste désormais la seule alternative pour préserver ces postes d'emploi et desservir ces lignes suburbaines créées dans le cadre des nouveaux programmes d'habitat, estime-t-on du côté de certains spécialistes. Pour rappel, ce projet consiste à mettre sous l'autorité de l'entreprise ETO, les 65 autobus privés de la ligne B, ce qui permettra de bénéficier de l'expérience de l'ETO en matière d'organisation, de contrôle et de régulation de temps. Celle-ci aura en charge tout le volet gestion, contrôle et aussi régulation de temps de sorte que les salaires seront versés de manière équitable entre les différents opérateurs, ce qui mettra un terme à la concurrence déloyale. Grâce aux nouveaux mécanismes induits par ce partenariat, la mise en place d'un tel projet demeure plus que jamais indispensable, selon l'UNAT, pour une ville à l'image d'Oran qui s'apprête à accueillir les Jeux méditerranéens de 2021.