Le risque de développement et de dissémination de la rouille jaune sur le blé tendre est très élevé. Les services agricoles font état de l'apparition des premiers foyers d'infection par cette maladie cryptogamique à caractère épidémique à Boutlélis et Misserghine. De ce fait, la station régionale de l'institut national de la protection de végétaux invite les céréaliculteurs à maintenir la surveillance de leurs parcelles particulièrement celles cultivées par des variétés sensibles et se tenir prêts à intervenir préventivement dès la détection des premières pustules à l'aide d'un fongicide approprié. Pour plus d'informations, ils peuvent se rapprocher des services phytosanitaires. Le réseau de veille phytosanitaire des grandes cultures de l'INPV a décelé les premiers foyers de la rouille jaune sur des parcelles de blés dur et tendre qui se trouvent actuellement au stade « montaison » au niveau de Boutlélis et Misserghine. Selon l'INPV, les dégâts ne sont pas trop importants mais ces maladies sont susceptibles, si elles ne sont pas traitées dans les délais, de causer aux variétés les plus sensibles des pertes considérables. L'INPV met l'accent sur la nécessité de procéder, dans les plus brefs délais, à un traitement fongique en mesure de freiner toute contamination ou départ d'épidémie dont les conséquences pourraient être désastreuses. Les différentes formes de maladies cryptogamiques représentent environ 90% des maladies des végétaux. Les conditions climatiques actuelles peuvent être propices au développement et à la propagation rapide des foyers de ces maladies cryptogamiques pouvant endommager les cultures. Les céréaliculteurs sont invités à «redoubler de vigilance et de pulvériser les cultures avec des produits phytosanitaires». Il faut donc pulvériser vite et intensément les cultures avec des pesticides. La rouille jaune, Puccinia striiformis, est une maladie très préjudiciable au rendement. La rouille jaune est la maladie la plus nuisible lorsqu'elle est détectée tardivement, car la lutte est plus difficile et les dégâts peuvent alors être très élevés. Pour rappel, cette année 54.000 hectares de terres ont été emblavés. Mais les risques d'une sécheresse font planer des menaces sur la production agricole. Les agriculteurs notamment les céréaliers sont les premières victimes de cette situation. Avec des pluies nettement insuffisantes durant toute la saison hivernale, l'inquiétude est grande. Les fellahs sont donc désemparés, subissant les contrecoups de la sécheresse. La saison passée (2018/2019) a aussi connu une baisse importante dans la production céréalière. Les services agricoles tablaient sur quelque 800.000 quintaux alors que la production n'a pas dépassé les 220.000 quintaux. La mauvaise répartition des pluies dans le temps a affecté gravement les céréales. Sur près de 53.000 hectares emblavés, près de 30.000 ha ont été touchés par la sécheresse à 100%. La production a connu un grand recul par rapport à 2017/2018 avec près de 1.400.000 quintaux. Notons que la mise en valeur du périmètre de la plaine de M'lata, destinée principalement à la production céréalière, fourragère, arboriculture et oléicole, contribuera à l'amélioration du rendement agricole et à l'économie de ressources hydriques par l'exploitation des eaux usées traitées.