Face à l'indigence manifeste dans la communication, en attendant les déclarations de la seule instance habilitée à éclairer l'opinion sur l'évolution de la maladie du coronavirus dans la wilaya d'El Tarf, pour au moins rassurer les gens et apaiser les esprits, ce sont les réseaux sociaux qui se sont enflammés sur les cas enregistrés. Ceci dit, une personne âgée, habitant la commune de Besbes, revenue de France, le 07 mars en cours, prise d'un malaise, fut hospitalisée par l'une de ses filles à l'EPH de Besbes, dix jours après son arrivée. Souffrant d'un problème cardiaque et manifestant des difficultés respiratoires, les médecins traitants, ont jugé utile de procéder à un test de dépistage, d'autant plus qu'il venait à peine de rentrer de l'étranger. Entre-temps, la personne décéda dix jours après son admission à l'hôpital. Le test s'avéra positif, selon une source sécuritaire. Son enterrement s'est fait en toute discrétion et en toute sécurité. Mais là où le bât blesse, c'est le fait d'avoir organisé un dîner au troisième jour du décès (Farg) au domicile mortuaire pour le défunt, un notable connu dans la région. Et au lieu d'interdire cette cérémonie par les responsables concernés, en cette période de vigilance et de confinement sanitaire, même le maire et son adjoint ont pris part à ce dîner. Ces derniers sont actuellement chez eux en confinement sanitaire au même titre que tous ceux qui ont pris part à ce dîner et approché le défunt. Sa fille qui aurait été déclarée aussi « positif », s'est déplacée entre-temps, ici et là et même à Annaba où elle habite, et il a fallu à la police, remuer ciel et terre pour la retrouver et la transférer sur le service infectieux de l'hôpital Dorban à Annaba. L'autre cas déclaré positif se trouve actuellement à l'EPH El Kala. Il s'agit d'un transporteur clandestin, originaire du Lac des Oiseaux. Il avait ramené un émigré de l'aéroport de Constantine, le 17 mars passé. Où est donc passé cet émigré ? Quoi qu'il en soit, des défaillances existent à plusieurs niveaux surtout dans le secteur de la santé à qui il incombe comme pour le maire de Besbes d'alerter qui de droit afin que les mesures qui s'imposent soient prises comme le fait d'empêcher ce dîner, la présentation condoléances et d'approcher tous ceux et toutes celles qui étaient en contact avec le défunt. Il s'agit, à n'en pas douter, de la santé des gens avec laquelle on n'a pas le droit de badiner et qui n'a pas de prix. Enfin, les jours à venir détermineront l'exactitude des choses.