Les quatre personnes ont été en contact avec deux proches parents résidant en France et qui ont séjourné récemment en Algérie. Outre le ressortissant italien, l'Algérie compte, depuis dimanche soir, quatre nouveaux contaminés au coronavirus. Il s'agit, selon la cellule de communication, du ministère de la Santé, de quatre femmes, une mère et ses deux filles et une de leurs cousines. Deux cas ont été confirmés dimanche soir, alors que les deux autres l'ont été hier dans la soirée. Les quatre femmes contaminées, originaires de Blida, étaient des porteurs sains qui ne présentaient aucun symptôme de l'épidémie. Après plusieurs tests microbiologiques, les quatre femmes ont été confirmées positives par l'Institut Pasteur d'Algérie. Depuis, elles ont été mises en isolement dans le bâtiment dédié aux maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik. Selon la cellule de communication citant les résultats de l'enquête épidémiologique, ces quatre malades ont été contaminées par un parent âgé de 83 ans résidant en France et qui avait séjourné avec sa fille à Blida durant la période allant du 14 au 21 février 2020. Etant un malade chronique et souffrant de la grippe saisonnière, l'émigré en question a écourté son séjour pour retourner à Paris où il est hospitalisé après avoir été testé positif au coronavirus. Le dispositif d'alerte mis en place a permis de retracer le parcours de l'émigré et de sa fille lors de leur séjour en Algérie. Ils étaient asymptomatiques à leur arrivée en Algérie, ce n'est que trois jours plus tard, soit le 17 février, qu'ils ont développé des signes cliniques. D'où l'intérêt de s'interroger sur les "limites" des caméras thermiques dans l'identification d'autres "importateurs" du Covid-19 au niveau des points d'entrée au pays. En apprenant la contamination de leurs proches en France, les deux premiers sujets confirmés de Blida se sont présentés samedi dernier au service concerné à l'EPH de Boufarik pour être examinés et effectuer des prélèvements nécessaires. Il faut savoir, par ailleurs, qu'une suspicion d'autres cas de contamination au Covid-19 a été signalée, hier, du côté de Koléa. Selon des sources proches de l'EPH de Boufarik, six a utres personnes, membres d'une même famille habitant à Koléa sont déclarées suspectes. Il est question, selon nos sources, de sujets qui étaient en contact avec les deux émigrés contaminés. Les six membres de la famille en question ont subi, hier, des examens microbiologiques devant infirmer ou confirmer leur contamination par le virus. Les prélèvements ont été acheminés vers l'Institut Pasteur dont les résultats sont attendus pour aujourd'hui mardi. Nos sources indiquent, par ailleurs, que les autorités sanitaires locales ont contacté d'autres sujets suspects habitant la région de Blida, et ce, pour empêcher le déclenchement d'un processus épidémique. Même si les autorités sanitaires refusaient jusqu'à hier de parler de foyer de contamination dans la région de Blida, la population de la ville des Roses semble être gagnée par la panique. Cette crainte est justifiée, selon des spécialistes de la médecine préventive. Ces derniers recommandent des mesures draconiennes pour casser la chaîne de propagation du virus. Rappelons par ailleurs, que les 31 cas suspects contrôlés dans le cadre de la première enquête de traçabilité du virus après la confirmation du cas du ressortissant italien ont été déclarés négatifs. "Tous les tests effectués jusque-là à El-Kettar sont déclarés négatifs, il reste juste 4 personnes qui ont été admises dimanche 1er mars au bloc de confinement. Nous attendons les résultats pour nous prononcer sur leur cas", a indiqué le Dr Zetal de l'EPHS d'El-Kettar.