En dépit des campagnes de sensibilisation menées avec le concours de l'entreprise de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz), les accidents domestiques liés au gaz de carbone sont toujours d'actualité. L'asphyxie de l'humain est une urgence médicale. Convaincues du fait qu'il s'agit d'un problème de prise de conscience, la protection civile et la Sonelgaz mènent depuis quelques jours une autre campagne de sensibilisation. L'initiative vise à expliciter les conditions d'installation et de raccordement au gaz à l'intérieur des habitations et d'utilisation des appareils normalisés pour éviter les accidents domestiques mortels liés aux fuites et à l'inhalation de gaz. L'action de sensibilisation cible, outre les collégiens et lycéens en tant qu'intermédiaires sociaux dans la propagation des consignes nécessaires sur le bon usage du gaz naturel ou butane, les étudiants universitaires et l'ensemble des citoyens par l'organisation de rencontres de vulgarisation de proximité, la distribution de dépliants portant sur les informations et les précautions à prendre contre le mauvais usage du gaz et des équipements électroménagers contrefaits. La semaine passée, la campagne a touché les étudiants de l'Université des sciences et de la technologie d'Oran (USTO) Mohamed Boudiaf. Les installations de gaz ne peuvent être mises en service que si elles ne compromettent pas la sécurité des personnes et des biens, et ces installations doivent être obligatoirement contrôlées et vérifiées sur leur niveau de sécurité par des spécialistes homologués par la Sonelgaz afin de préserver efficacement les utilisateurs de ces installations selon la protection civile. Ces accidents sont fréquents en raison du non-respect des conditions d'utilisation et de sécurité des appareils à gaz, en dépit des campagnes de sensibilisation. Une grande majorité d'habitations sont aujourd'hui dotées de ces appareils électroménagers qui comptent parmi les produits les plus vendus. Toutefois ces dernières années ces chauffages sont devenus synonyme de danger lorsqu'il s'agit de chauffage issu de la contrefaçon. A Oran, chaque année ces appareils sont responsables de plusieurs accidents domestiques et font une moyenne de 50 à 60 victimes entre asphyxiés et morts.