«L'inconscience a parfois des audaces que la sagesse n'a pas le pouvoir de réprimer», ce proverbe sied bien à ce qui se passe à l'USMBA. Fausses démissions, dettes évaluées à des dizaines de milliards de centimes, instabilité technique et administrative, aucune assemblée générale des actionnaires, changements des structures sans respect des lois et enfin une équipe gérée comme un club de quartier. Comment une équipe de la trempe de l'USMBA, qui a enfanté de grands joueurs et de grands hommes, puisse-t-elle tomber aussi bas ? Est-ce un hommage à rendre aux frères Hassani, Larbi Ben Barek, Hasnaoui Okacha, Amar Rouaï, Lacarne, les frères Abdi, Salhi, Amar, Khelladi, Hamri, Henia, Kherrit et les autres figures emblématiques de ce club ? Aujourd'hui, la réalité est là, tout le monde est complice de ce désastre. «L'histoire est écrite par les vainqueurs», a-t-on coutume de dire. Là, les dirigeants qui se sont succédé à la tête de l'USMBA et l'ingérence des autorités locales des dernières années dans la gestion directe du club n'ont rien gagné. Au contraire, ils ont ruiné le club qui a défrayé la chronique dans un passé récent avec en plus des mascarades qui ont dénaturé carrément l'image du club belabbésien. A titre d'exemple, que signifie cette divergence née entre les responsables après la nomination de l'entraîneur Moez Bouakaz ? C'est sûr, il y a un conflit d'intérêts personnels. Ce conflit entre deux structures censées collaborer dans l'intérêt du club, risque à présent de menacer sérieusement l'avenir des «Vert et Rouge». Le président du CA de la SSPA, Abdelghani El Hennani, a rejeté l'idée du recrutement du coach suisso-tunisien et affirme avoir pris attache avec Kheireddine Madoui. C'est le flou total au moment où l'équipe a grandement besoin de sérénité pour éviter une relégation, qui se profile à l'horizon. A notre avis, même la demande de limogeage du secrétaire du club et du manager général prête à confusion. Au vu de ce qui se trame ici et là, la situation n'est pas prête pour connaître son épilogue étant donné que le courant ne passe plus entre les trois dirigeants, délégués par le conseil d'administration de la SSPA pour gérer les affaires de l'équipe de football et ladite structure, à sa tête le président Abdelghani El Hennani. On vient d'apprendre qu'une pétition des membres de l'AG, soutenus par d'anciens présidents de clubs, est en train de circuler pour mettre fin à ce carnaval et à la mauvaise gestion du CA. Dans l'autre camp, on indique en outre qu'il compte convoquer prochainement un conseil d'administration pour examiner la situation du club et prendre des décisions importantes. Où sont ceux qui ont géré le prêt de Lamara et les dettes avec la FAF ? Pourquoi personne ne s'est soucié des deniers publics pour exiger un audit de la gestion financière ? Pourquoi personne ne s'est manifesté pour trouver les solutions, ou plutôt les mécanismes de financement pour résoudre le problème des dettes de la CNRL et éviter par conséquent le départ du coach Bougherara ? Est-il concevable que l'USMBA soit restée sans entraîneur depuis la première journée du championnat pour une raison de la non-qualification des nouvelles recrues ? Et autant de questions qui restent sans réponses. En somme, chacun tire de son côté au grand dam de ceux qui avaient écrit l'histoire de ce club et les grandes compétences de Sidi Bel Abbès qui ont préféré prendre du recul pour la simple raison est que les conditions de travail ne s'y prêtent pas et où personne ne respecte plus personne. Ce qui est plus grave est que l'USMBA risque la disparition de la scène footballistique, c'est du moins l'impression qui se dégage. Comment est-on tombé si bas ? La réponse se trouve chez ceux qui sont à l'origine de ce désastre. Il est à préciser finalement que l'entraîneur Moez Bouakaz, et selon des sources proches du club, n'a pas effectué le déplacement hier avec l'équipe à Aïn M'lila pour des raisons qu'on ignore...