Encore une fois, la formation asémiste a déçu son public et ses nombreux sympathisants. En effet, les dés semblent jetés, et l'ASMO a fini par rendre les armes quant à la course à la première place, même s'il reste quatre journées avant la fin du championnat. C'est du moins l'impression qui se dégage et qui a débouché sur de nombreuses répercussions. Ce sera très compliqué pour renverser la vapeur ou déloger le MCBOS ou même le CRT dans la mesure où le découragement a fini par envahir la bâtisse asémiste. Comment en est-on arrivé là ? Certains responsables du club ont préféré les promesses à un véritable projet sportif et leur incapacité de mettre en place une politique d'autofinancement pour atteindre les objectifs assignés et assurer par là même l'avenir du club. On ne gagne pas un titre sur les réseaux sociaux ou dans la presse au moment où certains, connus sur la place publique, ont utilisé l'ASMO à des fins personnelles. Résultat ? Aujourd'hui, le jeune entraîneur Hadj Merine, selon nos échos, entend prendre du recul étant donné qu'il n'y a plus d'objectif. Certains joueurs, impayés depuis le début de la saison, semblent démobilisés. Les dirigeants sont dans l'expectative après avoir échoué dans leur mission. Les raisons de ce ratage sont multiples. Selon notre enquête et d'après nos interlocuteurs qui ont préféré garder l'anonymat, l'équipe a été livrée à elle-même au point où certains «managers» se sont immiscés directement dans la gestion du club. De quel droit ? Cette question mérite bien une réponse. Certains affirment que seul le président du CSA, Baghor Merouane, a été au four et au moulin en investissant de son propre argent et qu'il a été trahi par ses proches collaborateurs. Les autres ne sont pas de cet avis et sont allés jusqu'à accuser les membres de l'assemblée générale et certains anciens joueurs. Problématique est la situation de l'ASMO au point d'inciter les fans à se demander si le rêve d'un retour parmi l'élite se concrétisera un jour. Pourtant, la direction de l'équipe a bel et bien fixé comme objectif principal l'accession parmi l'élite, un palier que les «Vert et Blanc» ont quitté en fin d'exercice 2015-2016. L'ASMO avait-elle les moyens pour réussir ce genre d'objectif ? «Non, nous avons un effectif limité et très réduit», avouent certains fans. En plus de la crise financière, il était quasiment impossible de jouer le podium avec une telle instabilité dans l'encadrement technique. L'actuel coach Hadj Merine étant le troisième technicien à diriger les asémistes cette saison après Kamel Mouassa et Moulay Cherif El Ouazzani. En somme, pourquoi l'ASMO a laissé ses dernières chances s'évaporer au grand dam des supporters et des vieux Oranais ? En tout cas, il s'agit d'une grande désillusion pour l'ASMO qui est en train de payer cash les erreurs de certains responsables locaux qui ont, il faut le dire, outrepassé leurs prérogatives au moment où ils étaient censés faire respecter la loi régissant les assemblées générales. Au fait, où est passée la SSPA ? Quelles sont les démarches ou actions entreprises par cette société sportive dans l'intérêt du club ? Où sont passés ceux qui ont induit en erreur les supporters asémistes quant au lancement de l'Académie ? Le plus grave, c'est que l'ASMO est en train de perdre sa vocation de club formateur au vu de la saignée des équipes des jeunes catégories, avec la complicité de certains managers qui s'autoproclament serviteurs du club. Si demain l'ASMO venait à s'effacer du patrimoine sportif, l'histoire retiendra que ce sera la faute à tous ceux qui ont voulu prendre en otage le club pour servir leurs intérêts et ils sont nombreux.