L'allocation de chômage au profit des jeunes sera revalorisée. C'est ce qu'a annoncé le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune dimanche lors d'un entretien avec des représentants de médias nationaux. «Nous avons décidé d'augmenter l'allocation de chômage, la décision devant être annoncée lors du prochain Conseil des ministres», a précisé le chef de l'Etat. Tebboune souligne que cette décision tend à «préserver la dignité du jeune algérien et interdire à toute partie de l'instrumentaliser à des fins politiques». Et d'expliquer que le véritable développement requiert du secteur privé un investissement soutenu par l'accompagnement de l'Etat et du Trésor public. En attendant d'initier de telles actions, il a fallu prendre des décisions pour la prise en charge des jeunes «en leur évitant d'être outillés politiciennement», a souligné le chef de l'Etat. Le président de la république a rappelé que «les opportunités d'investissement dans le Sud, minimes, ont toutes été concrétisées par l'Etat». «Les jeunes savent que nous sommes mobilisés dans leur intérêt», a indiqué Tebboune, se disant par la même optimiste car «il n'y a pas de signes de pauvreté dans notre pays comme il y en a dans notre voisinage africain». Le président de la république a appelé les jeunes à faire preuve de vigilance et à ne pas se laisser entraîner par des parties qui tenteraient de les enrôler. Tebboune qui évoquait certaines protestations des jeunes du Sud, a indiqué «nous ne permettrons pas la manipulation politique des jeunes». Tebboune a également mis en garde contre «les diktats qui sont imposées en coulisses», notamment avec l'émergence des guerres, dites de quatrième génération qui renversent les pays et les peuples. Tebboune a affirmé que l'Algérie était aux yeux des pays du monde «une puissance régionale» à qui on voue tout le respect, mettant en garde contre les tentatives de «minimiser» son rôle pionnier par le biais de «prescriptions édictées en coulisses» dans le but de déstabiliser le pays en exploitant ses enfants. Le Chef de l'Etat a mis en garde contre les rumeurs qui prolifèrent dans les réseaux sociaux autour de différents secteurs et exploitent la conjoncture sanitaire actuelle pour semer la «terreur» dans l'esprit des citoyens en diffusant des fakenews et des vidéos truquées. En plus d'être «une arme utilisée par ceux qui veulent déstabiliser l'Algérie par le biais des réseaux sociaux», les rumeurs «attentent à la sécurité nationale, ce qui nous a amené à la création d'un Pôle pénal dédié à la lutte contre les crimes cybernétiques». Le président a évoqué des «moyens ultra sophistiqués» en possession de l'Algérie qui seront mis à la disposition de ce Pole pénal à compétence nationale, assurant d'une politique de tolérance zéro à l'égard des tentatives d'atteinte à l'unité nationale et à la stabilité de l'Algérie. Tebboune a rappelé que la Constitution algérienne avait «consacré les libertés individuelles et collectives», soulignant toutefois que «l'utilisation des réseaux sociaux pour la diffamation et l'injure est une violation de la loi» et que les auteurs de ces crimes ne sont pas des détenus d'opinion. Par ailleurs, le président de la République a affirmé que les tentatives d'atteinte à l'Armée nationale populaire (ANP) visaient à «déposséder les Algériens de la protection» car l'Armée est la «protectrice de la cohésion nationale» et «l'épine dorsale de l'Etat algérien» conformément à la Déclaration du 1er novembre.