Contrairement aux restaurateurs, propriétaires de cafeterias et de douches ainsi que les stades, salles de sport, bibliothèques, salles de lecture et musées qui ont ouvert leurs portes au public, les propriétaires de salles de fête continuent de pâtir de la crise sanitaire du coronavirus. Interdits d'activité depuis mars 2020, les gérants des salles de fête ont subi de plein fouet les conséquences de la pandémie de Covid-19. Leur chiffre d'affaires a été réduit à zéro en raison de l'annulation des cérémonies et la fermeture continue de ces établissements de mariage. Bereksi Mohamed Reguig, responsable d'une salle de fête est président de l'association nationale des commerçants et des artisans. Face à cette situation très tendue et pénalisante, il a décidé d'entamer des démarches auprès des pouvoirs publics, pour défendre ses collègues de la même profession qui ne sont pas logés à la même enseigne que les autres activités commerciales en cette crise sanitaire, et aussi pour réclamer aux pouvoirs publics une autorisation de reprise de leur activité. « Nous sommes les seuls à rester dans cette situation de fermetures, avec les piscines bien-sûr. C'est vrai qu'au début et pendant le PIC de la pandémie de coronavirus, l'interdiction formelle de tout type de rassemblement et de regroupement familial, notamment la célébration de mariages, fiançailles, soirées et circoncisions, qui constituent des facteurs aggravants de la propagation de Covid-19 était tout à fait logique, afin de protéger la population et sa santé. D'ailleurs, on avait tous approuvé les dispositions et restrictions instaurées par les pouvoirs publics, visant à renforcer la démarche progressive et réfléchie adoptée face au nouveau Coronavirus. Cela a vraiment duré pour nous ! On est arrivé à bout de notre patience car on est très impacté par cette longue fermeture de nos salles, d'autant plus que le gouvernement a autorisé la réouverture de toutes les activités commerciales, culturelles et sportives ainsi que des crèches et garderies d'enfants après que la situation soit revenue à la normale. Tout le monde a repris ses activités sauf nous ! Même les actes de mariage ont été de nouveau autorisés aux familles pour célébrer leur mariage », se plaint Bereksi Mohamed Reguig, qui s'engage au nom de tous les professionnels à mettre en œuvre un protocole sanitaire strict qui comporte notamment, l'utilisation, dans un premier temps, de 50 % des capacités d'accueil des établissements de fête et le respect de la distanciation physique et le port de masque de protection après cette baisse des contaminations. « Nous sommes prêts à accepter toutes les mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre le Coronavirus car il y a aujourd'hui une nette amélioration de la situation de la crise sanitaire. Nous avons les moyens de le faire ! D'ailleurs, lors de ma rencontre avec le ministre de la santé et le comité national scientifique qui nous ont reçus le 16 mars dernier en compagnie de deux représentants des activités culturelles de Tlemcen, il a été convenu d'établir un protocole sanitaire validé par le conseil de sécurité et les services de santé et du commerce. Aujourd'hui, la direction du commerce de Tlemcen nous fait savoir que toute levée de restrictions concernant les salles de fête relève des hautes instances du pays ?!», ajoute Dr. Bereksi, qui regrette, en outre, l'organisation informelle des fêtes avec de longs cortèges, fumigènes et barouds au niveau de certains garages, tentes et endroits du littoral, sans aucun respect des mesures barrières et de distanciation. Bereksi accorde aujourd'hui une grande importance au conseil des ministres qui aura lieu dimanche prochain : «On espère que le Président de la République prêtera l'oreille à nos souffrances et à cette activité de mariage qui occupe des milliers de personnes», lance-t-il.