En proie à de multiples difficultés financières depuis plusieurs années, l'aéroclub de Tiaret, l'un des plus anciens du pays, est en arrêt d'activité forcé faute de ressources financières. L'espoir renaît après la visite effectuée, la semaine dernière, par le wali à cette école de pilotage qui a formé plusieurs générations de pilotes professionnels. Le wali, accompagné du directeur des transports, s'est enquis sur place des difficultés que vit l'aéroclub avant de donner des instructions pour permettre un redémarrage de cette école, notamment en ce qui concerné la révision technique de ses aéronefs, cloués au sol depuis de nombreuses années. Disposant du statut d'établissement de formation, l'aéroclub qui dispose d'une base à l'aéroport "Abdelhafidh Boussouf" de Ain Bouchekif, dispose pourtant de tout le savoir-faire nécessaire pour assurer des formations de pilote privé. Le parc avions actuel est composé d'un Zlin-43 quadriplace, deux Zlin-42 biplace et ULM ayant peu servi. Parmi les plus anciens du pays et le seul qui était en activité à l'échelle nationale, l'aéroclub de Tiaret, en dépit de la modicité de ses moyens, continuait pourtant à former des pilotes privés professionnels (PPA), en collaboration avec la direction de l'aviation civile relevant du ministère des Transports. Même l'aéroport « Abdehafidh Boussouf », deuxième plus grande infrastructure aéroportuaire en Oranie, est lui aussi fermé depuis des années. Les équipements de cet imposant aéroport n'ont pratiquement jamais servi et sont mangés par la poussière et la fiente des oiseaux, un pur gâchis !