Comptes de la SSPA/MCO bloqués. Interdiction de recrutement de la CRL et la FIFA. Dettes globales évaluées à 51 milliards 600 millions de centimes. Départ de certains cadres de l'équipe. Confusion totale dans la gestion du club. Retard dans la préparation. Bras de fer entre le CSA et le séquestre judiciaire. Telle est la situation qui prévaut actuellement au Mouloudia d'Oran. Devant la gravité de la situation du MCO et pour en savoir plus, nous sommes allés à la rencontre du séquestre judiciaire, Dahou Benaouda Salaheddine, pour éclairer l'opinion publique et mettre fin à toutes les spéculations. Pour lui, le MCO vit une situation catastrophique, pour ne pas dire très critique. 'Devant cet état de fait, j'ai proposé des solutions pour au moins démarrer la saison, mais nous attendons toujours la réponse d'Hyproc'', a commencé par dire notre interlocuteur. Confronté à une crise financière sans précédent, le club oranais éprouve des difficultés à préparer la saison au moment où les autres équipes ont bouclé leur recrutement et repris les entraînements. Alors, qui va prendre en charge le club financièrement pour le prochain exercice ? Là est toute la question. Le MCO club doit s'acquitter de 600 millions de centimes représentant les frais d'engagement, plus 200 millions de centimes des amendes avant le 10 septembre prochain et régler un montant global de 51 milliards 600 millions de centimes pour lever l'interdiction de recrutement. La problématique qui risque de porter de graves préjudices au MCO ce sont les 13 milliards 600 millions de centimes des dettes de la FIFA, sans compter les 38 milliards de centimes de la CRL. 'Notre première action consiste à trouver des solutions pour lever l'interdiction de recrutement FIFA. Nous avons pris attache avec la FAF pour essayer de trouver une issue, mais en vain'', nous a-t-il affirmé. La situation s'est compliquée davantage, selon lui, 'reste cette ingérence de certains qui ne nous a pas permis d'avancer. Je le dis et redis, les solutions existent pour faire sortir le MCO de cette impasse, mais à condition que tout le monde tire dans le même sens, mais ce n'est pas le cas malheureusement aujourd'hui. Le CSA, qui veut s'accaparer du pouvoir de gestion, ne peut rien faire puisque le MCO est interdit de recrutement''. C'est le flou qui persiste après que les membres du CSA ont décidé de s'immiscer dans la gestion du club. Est-ce que le club sportif amateur a-t-il le droit de gérer ? A-t-il été mandaté ? Et qui l'a mandaté et dans quel but ? Questions qui restent sans réponse puisque ces interférences ont fini par créer un climat de confusion. Pourtant, le séquestre, Dahou Benaouda Salaheddine, a été désigné par une décision de justice pour gérer et administrer la société conformément aux statuts en vigueur. Ce qui veut dire que personne n'a le droit de s'ingérer dans la gestion du MCO. Réaction du séquestre. 'Devant cette situation de blocage, j'envisage de partir. Je vais entamer les démarches nécessaires pour être déchargé de ce dossier MCO''. Voilà où en est le club phare de l'Ouest dont l'avenir dépend de Hyproc qui doit attendre le feu vert de sa tutelle pour pouvoir entamer les démarches nécessaires avec le MCO. Le temps ne joue pas en faveur du Mouloudia Rien ne se profile à l'horizon puisque l'indécision plane toujours sur la venue de Hyproc en attendant le 10 août prochain, comme promis. A cet effet, on vient d'apprendre que tous les documents ont été remis à Hyproc qui attend le OK de la tutelle pour entamer les démarches avec les responsables du MCO. 'Certains affirment que Hyproc va s'occuper du recrutement des joueurs, du staff technique et du directeur sportif, mais ladite société n'existe pas du moins pour le moment'', nous a-t-on dit. En somme, le MCO traverse une période critique, ce qui pourrait déboucher sur de graves préjudices quant à son avenir. Les clignotants sont au rouge et le public est dans l'expectative. Comment est-on arrivé à ce désastre ? Voilà une question qui mérite bien une réponse. 'Qui a le temps et attend le temps perd son temps'', ce proverbe sied bien à la situation du MCO, un club qui est tenu à respecter les délais des différentes structures du football national. Mais ce n'est pas le cas puisque l'intérêt personnel a prévalu sur celui de ce patrimoine national.
