Les caméléons possèdent une qualité dont sont dépourvus la plupart des autres espèces. Outre leur aptitude à changer de robe, ils disposent deux yeux autonomes qui balaient l'environnement à la fois pour se protéger des prédateurs et pour quêter leurs proies. C'était peut-être en pensant à cet animal que Mao avait naguère, dans un autre contexte, préconisé une règle simple utile aux observateurs des conflits de notre temps : savoir « marcher sur ses deux pieds ». Un pied dans la tactique, un autre dans la stratégie, un dans le court, un autre dans le long terme, un dans la promotion de l'agriculture, l'autre dans celle de l'industrie... Le yin et le yang de l'analyse géopolitique élémentaire Les guerres sont incompréhensibles sans la rapacité qui motive leurs initiateurs. Le pouvoir se mesure d'abord en la capacité de nuisance de ceux qui prétendent le posséder. Avec cette différence que ces derniers ne sont pas toujours immédiatement sur le front. Ni la Russie ni ses ennemis ne se sont déclarés une guerre qu'ils conduisent pourtant avec tous les moyens à leur disposition. Les Russes parlent d'« opération spéciale » et les Etats-Unis d'une aide charitable à un pays envahi. Il serait facile de démontrer que, pour de multiples raisons, Washington a tout fait pour que la Russie soit contrainte de déclencher une opération militaire qui avait pour principal objet de mettre un terme à une géoéconomie qui, peu à peu, remettait en cause les bénéfices que l'Amérique avait tirés de la fin de la guerre en 1945. Un bref rappel du contexte historique est nécessaire à la compréhension de l'actualité. Paradoxalement, les principaux bénéficiaires de l'après guerre étaient précisément ceux qui l'avaient déclenchée : la République Fédérale d'Allemagne (RFA) et le Japon. Au grand dam de ceux qui avaient cru les avoir définitivement vaincu. Il ne serait pas honnête de prétendre que pour les Allemands et les Japonais c'était une sinécure. Cela leur a beaucoup coûté et, à ce jour, ils n'ont pas fini de payer. Les conflits en cours en Ukraine et en mer de Chine en témoignent L'outrance et les abus de l'économie américaine avaient peu à peu abouti à la faillite du SMI fondé sur le dollar (aggravée par la guerre du Viêt-Nam et la compétition spatiale), malgré le « London Gold Pool » (1961)[1] que Kennedy avait lancé dans la foulée de son arrivée à la Maison Blanche. La fin des Accords de Bretton Woods a entraîné la privatisation des marchés de change. La dépréciation du dollar (salutaire pour la compétitivité-prix des produits américains) et de leurs dettes a été suivie par une crise pétrolière ourdie par Washington en octobre 1973 (combinée avec la « guerre du Ramadhan[2]) devait décrocher les deux pays qui taillaient des croupières au commerce extérieur américain. Allemands et Japonais ont en effet répliqué par une compétitivité qualité et un déploiement intelligent de leurs IDE, non pour se désindustrialiser (comme d'autres...) mais pour contourner les obstacles monétaires et non tarifaires mis sur leur route. Leurs considérables excédents commerciaux témoignent du succès de leur politique.[3] La fin de la « fin de l'Histoire », le retour de la Russie comme acteur décisif et l'émergence impromptue de la Chine qui ne va pas se contenter de jouer le rôle qu'on lui avait assigné d'« usine du monde » à l'usage des transnationales occidentales qui capturent l'essentiel de la valeur ajoutée générée, va compliquer l'équation.[4] Sous cet angle de lecture et contrairement aux apparences, la « guerre » en cours n'oppose pas fondamentalement la Russie à l'Ukraine, ni d'ailleurs la Russie aux Etats-Unis mais le monde occidental sous l'administration d'une poignée d'oligopoles (majoritairement, il est vrai, établis en Amérique du nord) face à une multitude d'acteurs qui faisaient obstacle à leur puissance. Ces acteurs sont plus facilement identifiés en commençant par faire le compte des perdants de cette guerre. La principale victime, la première visée, est l'Union Européenne avec l'Allemagne en tête. Le but est atteint. L'industrie allemande et son commerce extérieur fondés sur une énergie pas chère, avec des contrats à longs termes sont profondément affectés. Pour rendre définitive et irréversible l'opération, les Etats-Unis, la Pologne ou l'Ukraine... peu importe, ont fait exploser les deux gazoducs qui traversaient la mer Baltique pour alimenter en énergie l'Allemagne et le reste de l'Europe. Tout n'est pas perdu mais c'est tout comme... Les tuyaux resteront des bouts de ferraille ainsi que J. Biden l'avait bien à l'avance prédit. Aujourd'hui, l'inflation ronge l'économie européenne. Les Banques Centrales augmentent leurs taux à court terme alors que la hausse des prix est exogène et n'a rien de « sous-jacent ». Non seulement cela ne résout aucun problème mais elle va l'aggraver par une décroissance, un chômage inutile, un creusement des inégalités et une stagflation que l'inénarrable M. Thatcher n'aurait sûrement pas reniée. Mais elle au moins était cohérente tout en confirmant son pays en une vassalité que ne réduisent en rien d'illusoires « special relationship », et son économie dans une subordination que le Brexit a définitivement achevée. Les Allemands, spectateurs de leur déconvenue, font des pieds et des mains pour se remettre debout dans cinq ou six ans avec une énergie complètement décarbonnée et une très faible dépendance extérieure. Mais entre-temps, le paysage géoéconomique mondial étant en pleine mutation, il est impossible d'anticiper ce qu'il en sera de la compétitivité allemande et de l'état de l'économie européenne à l'horizon 2035. La situation de l'autre membre du couple fantôme, la France, est à la fois plus simple et plus compliquée. Le retour au sein de l'OTAN des forces armées françaises a réduit à néant la liberté de manoeuvre de la France. Après une agitation aussi forcenée que stérile, le président est rentré dans le rang. La France n'a plus d'interlocuteurs et a disparu de la plupart des tours de tables administrant les conflits dans le monde : ni au Proche Orient (Palestine, Liban, Syrie, Iran, Arménie-Azerbaidjan, Chypre, Turquie...) ni en Asie où le couple Chine-Etats-Unis sont en tête à tête, ni dans le Pacifique où Washington, Canberra et Londres l'ont exclue de la région en forgeant une nouvelle alliance (Aukus, septembre 2021) et en violant un contrat de construction de sous-marins attribué à l'industrie américaine. Le plus grave est sans doute l'exclusion humiliante de la France d'Afrique, un autre théâtre de la guerre où Russes et Chinois contribuent à débarrasser ce continent de ce qui reste des anciennes puissances coloniales. L'enjeu principal tient à l'accès autonome de ces pays aux matières premières africaines sans passer par les dispendieuses et voraces transnationales euro-américaines qui s'approprient une part excessive des revenus en se plaçant en interfaces incontournables entre les producteurs du sud, les nouveaux pays industriels à faibles coûts et les consommateurs des pays « développés ». Après un mois d'entêtement stérile incompréhensible, Paris a été obligé de rapatrier son ambassadeur et ses soldats. La France a été abandonnée aussi bien par les pays de CDEAO que par son « allié » américain qui a négocié dans le dos des Français avec les nouvelles autorités nigériennes, la préservation de ses intérêts selon des modalités pour le moment tenues secrètes. La Doctrine Monroe n'a pas perdue une ride et s'applique en Afrique comme jadis en Amérique Latine au XIXème siècle. Washington fait place nette et se substitue aux vieilles structures héritées de la colonisation européenne. Ne reste plus aux autorités françaises qu'un domaine de compétence dans lequel elles semblent exceller, le commentaire de l'actualité nationale et internationale. Un exercice dans lequel le président français a acquis une très grande maîtrise. L'environnement est sans conteste l'autre victime du conflit ukrainien. Privés des hydrocarbures russes, les Européens se sont lancés à corps perdu dans l'importation de gaz de schiste américain (dont la France est devenue la première cliente), dans l'ouverture de centrales à charbon (en France, en Allemagne, en Pologne...), de l'électronucléaire en remettant en cause les engagements en matière d'économie décarbonnée, sans parvenir à juguler une inflation qui érode le pouvoir d'achat des citoyens. A contrario, les Etats-Unis et la Norvège ont considérablement accru leurs exportations et leurs recettes. Les sacrifices ainsi consentis pour réduire à néant les recettes d'exportation d'énergie de la Russie sont très coûteux. Inutilement coûteux, puisque la Russie avait paré le coup à l'avance en réorientant ses exportations vers la Chine[5], l'Inde la Turquie... La hausse des prix internationaux a fait flamber ses recettes en 2022. Ironie suprême : les sanctions n'ont arrêté ni les exportations russes ni les importations européennes... de pétrole russe. Kiev enrage : la guerre russe est subventionnée par l'Europe. Un comble ! Cela au prix d'une petite acrobatie géographique qui n'abuse personne. L'Inde s'est brutalement improvisée grande exportatrice de produits raffinés qui parlent russe avec un léger accent hindi. Les achats de produits pétroliers indiens sont passés de « seulement » 37 millions d'euros au cours des sept premiers mois de 2022 à 451 millions d'euros entre janvier et juillet 2023, soit une hausse de 1 127,4% » (institut statistique allemand, Statistisches Bundesamt (Destatis, sept. 2023). Cela mesure le format des illusions américaines à croire possible le détachement de l'Inde des BRICS et surtout du couple sino-russe. Le Quad est un piège pour demeurés à courtes vues. Même les Français qui ont réussi à vendre des Rafale à New Delhi, parader ses troupes sur les Champs-Elysées le 14 juillet dernier avec une décoration de Grand Croix à la boutonnière de N. Modi savent que l'Inde négocie avec Dassault, pas avec E. Macron qui n'est qu'un VRP, comme son ancien ministre des Affaires étrangères égaré au Liban. LE NERF DE LA GUERRE Il y a la stratégie et il y a l'intendance Pour conduire une guerre, il importe de compter ses cartouches et ses soldats. Mais plus que cela, il importe d'avoir un compte exact de ses sous. Par-delà les principes généraux, sans les seconds, il serait illusoire de compter sur les premiers. L'amour de la patrie, la foi et l'idéologie sont un carburant virtuel puissant si l'architecte qui les mobilise est dépourvu, hic et nunc, des espèces qui sonnent et qui trébuchent. Passons à la comptabilité, plus que la géographie, la véritable reine des sciences de la guerre. Pour observer, analyser et comprendre rien de mieux sur le front que la compagnie des chiffres bruts. - PIB comparés des pays occidentaux et de la Russie a un PIB équivalent à celui de l'Italie, (soit à peine 1 800 Md$). Les Etats-Unis sont loin devant à plus de 23 000 Md$, si on ajoute les PIB de l'Allemagne, du Japon, du Royaume Uni... la Russie ne fait évidemment pas le poids. - Aide apportée par les pays occidentaux à l'Ukraine dépasse l'entendement. Et même l'entendement, dans cette guerre, paraît dépassé. Les aides militaires de tous les pays occidentaux ont atteint un tel montant que les stocks sont vides et les industries incapables de suivre le rythme effréné des bombardements. Les Occidentaux en arrivent à racler les fonds de tiroir. Les Etats-Unis doivent non seulement garder un minimum de sécurité pour eux, mais aussi à ne pas dégarnir le front asiatique où la Chine montre ses dents face à Taïwan. Production américaine d'obus de 155 mm par mois : - 2021 : 3 500. - 2023 : 40 000 soit 8 jours de bombardement par les Ukrainiens. Consommation d'obus de 155mm par jour. Les Ukraine en utilisaient 5 000 à 10 000 Les Russes plus de 20 000 Si l'on s'en tient à ces données, le résultat de la confrontation ne paraît faire aucun doute sur son issue. Et encore moins si on observe les dépenses militaires respectives. 1.- - Ce qui est vrai des PIB l'est tout autant des budgets militaires comparés des Etats-unis, de ses alliés et de la Russie. Budget de la défense russe prévu en 2024 est de 107 Md, +70% (2024/2023), soit 6% du PIB.[6] Dépenses secrètes qui servent entre autres à la défense et en l'occurrence à l'« opération » en Ukraine : 110 Md (2x plus qu'en 2023) (idem) En face les Etats-unis et ses « alliés » sont très loin devant : plus de 800 Md$ pour les seules dépenses américaines. Près de la moitié du PIB russe. Décidément on n'est pas à la même échelle. 2.- Toutefois, en parité de pouvoir d'achat (PPA), le budget russe est certainement plus élevé que sa valeur nominale. Pour donner un exemple : La fabrication d'un obus de 155 mm coûte 600 euros en Russie, dix fois plus 6 000 aux Etats-Unis. A qualité égale, les coûts différentiels américains (notamment en main d'oeuvre et en services) sont très supérieurs aux coûts nécessaires en Russie. 3.- Ce chiffre qui paraît très important doit être rapporté aux recettes extérieures de la Russie. 5.- Malgré cette augmentation prévisible de son budget militaire, la Russie n'est pas en économie de guerre. Du moins, pas encore. Pendant la guerre Froide, en pourcentage de son PIB, le budget de la défense soviétique était nettement supérieur. 4.- Les revenus prévisionnels des hydrocarbures russes en 2024 : 114Md soit +25% (id.) 6.- Les impacts psychologiques (politico-médiatiques) sont plus faibles pour la Russie aussi. Les opinions publiques occidentales sont plus sensibles aux privations, surtout lorsqu'elles comprennent qu'elles les doivent non à une menace étrangère directe mais à une solidarité avec un pays « très éloigné » de leurs intérêts immédiats. Ne pas avoir été attentif à cet aspect a beaucoup coûté au Président Hoover et aux industriels de l'armement impliqués dans la Première guerre mondiale (P. Dupont de Nemours en particulier en a fait les frais) en 1933. 7.- Le calcul américain destiné, dans le cadre de la crise ukrainienne, à affaiblir la Russie et provoquer une sorte de collapsus similaire à celui qui fut à l'origine de l'effondrement de l'Union Soviétique, pourrait s'avérer erroné. Si tel devait être le cas, les moyens mobilisés pour financer l'opération pourraient poser de graves problèmes économiques, sociaux et politiques aux Etats-Unis et aux pays qui l'ont accompagnés dans cette aventure. Une guerre capitaliste est avant tout un investissement qui exige un retour sans quoi le crédit nécessaire à son financement produirait de l'inflation au sens étymologique du mot : des moyens de paiement sans contrepartie réelle, de la roupie de Sansonnet. Et cela même si la facture, c'est ainsi que Washington procède depuis 1945, serait couverte par ses « alliés » et le reste du monde. Recycler les dettes via les eurodollars, l'Amérique sait faire. C'est au fond pour cela, maintenir une domination mondiale menacée et étouffer le rival chinois virtuel, de plus en plus réel, que les Etats-Unis ont entrepris cette guerre. La « guerre du Péloponnèse » (cf. Graham Allison, 2019) a été convoquée pour amuser la galerie des bavards professionnels. Hollywood, le Pentagone et la Maison Blanche sont, à l'évidence, les plus grands illusionnistes de notre temps. 8.- L'Ukraine aurait détruit (février 2022-septembre 2023) pour plus de 34 Md d'équipements russes. Ces chiffres sont évidemment impossibles à expertiser. On peut réciproquement les rapporter aux coûts des destructions en Ukraine et aux conséquences sur les économies des pays occidentaux qui soutiennent ce pays. Le budget militaire ukrainien avant le début des hostilités était de l'ordre de 4 à 5 Md. Ce chiffre, cela tombe sous le sens, n'a strictement aucune importance. Il est purement indicatif. Dès février 2014, et plus nettement depuis le 22 février 2022, aucun calcul économique, aucune comptabilité nationale concernant ce pays n'est pertinent et n'a la moindre valeur. L'Ukraine a cessé d'être un pays pour devenir une machine, un théâtre de guerre occidentale entièrement prise en charge par l'Union Européenne et les Etats-Unis. Une sorte d'accessoire géopolitique pour que les politiques et les journalistes aient quelques repères pour donner sens à leurs propos. Une partie importante de l'usine informationnelle qui la soutient s'attache à en faire une nation millénaire. Les Etats-Unis ne sont pas seulement des usines à fabriquer des nations (« nation building »), qu'on se rappelle le « Nouveau Moyen Orient » imaginé par les spin-doctor de GW. Bush au début des années 2000. Sans l'appui considérable de ces pays dans tous les domaines, l'Etat ukrainien aurait fait faillite avant même de perdre une guerre qu'il n'a aucun moyen propre d'entreprendre. Ses structures urbaines, ses infrastructures économiques sont gravement endommagées. Une part importante de sa population est déplacée et discrètement expatriée vers les pays voisins (Pologne, Allemagne...), des dizaines de milliers de victimes civiles et militaires, morts et blessés... Personne ne mesure exactement l'état de ce pays à l'issue d'un conflit qui peut durer encore de nombreuses années. Quelques chiffres suffisent à situer la question et rendre compte de l'état de l'économie de la guerre opposant les protagonistes de ce conflit. La partie est très inégale. Laissons de côté la pauvre Ukraine et sa population qui, à la fin des hostilités seront complètement oubliées et disparaîtront des « Une » qu'elles occupent aujourd'hui. Exemple : après deux années de COVID quotidien, annonçant la fin du monde, les médecins, épidémiologistes, experts en tout genre ont instantanément disparu des plateau dès que le système politico-médiatique l'a décidé. Il pourra malheureusement en être de même pour l'Ukraine demain. Les illusions de la puissance militaire négligent la dimension politique des confrontations. Les Etats-Unis ont beaucoup guerroyé et tué des millions d'hommes depuis leur « conquête de l'Ouest ». Mais ils n'ont gagné ni guerre ni paix. Seul leur complexe militaro-industriel, une poignée de milliardaires qui ont toujours tiré les ficelles dans les coulisses, en a profité. Si la guerre n'était qu'une affaire de soldats et de canonnières, il en aurait été bien différemment de l'histoire du monde et des nations. Heureusement... Notes 1- Bien avisée, la France du Général de Gaulle quitta de manière secrète ce pool en 1967, ne voulant plus contribuer au maintien de la puissance financière américaine. Ch. de Gaulle s'était opposé à Bretton Woods (1944) avant même de posséder la moindre légalité que Roosevelt ne lui a jamais accordée. 2- Guerre que Anouar Es Sadate avait triomphalement perdue, au désespoir du général Saad el-Shazli exilé en Algérie et décédé au Caire en 1988. (Lire son livre, « La traversée de Suez », SNED 1983, 286 p.) 3- Lire Paul Chamsol : « Cette guerre que nul ne veut... » Le Monde diplomatique, avril 1984. 4- Lire Richard Hiault : « Commerce : comment la Chine nous a trompés » Les Echos, L. 09 juillet 2018. 5- Lors de la visite de Xi Jinping à Moscou en mars 2023, Vladimir Poutine a ainsi déclaré qu'un accord avait été conclu pour la réalisation du gigantesque gazoduc Force de Sibérie 2, d'une capacité de 50 milliards de m3 par an et qui doit relier la Sibérie au Xinjiang chinois. Force de Sibérie (1) a été inauguré en décembre 2019. 6- Bloomberg (LCI, mardi 26 sept. 2023). La plupart des chiffres occidentaux participent de l'information plus ou moins objective et de la guerre de l'information. A utiliser avec la précaution et la prudence que les circonstances recommandent.