Le premier coup de manivelle du film de marionnettes « Hikma wa îbra » a été lancé au début de l'année, mais son achèvement est sérieusement compromis en raison d'un problème financier », a déclaré son producteur, Abdelhalim Zerrouki. Lors d'une conférence de presse animée au centre sportif de proximité de Aïn Bouchekif, les frères Zerrouki, ont poussé un véritable « SOS » à cause des difficultés financières que connaît la tournage de la série pour enfants, prévue pour être diffusée lors du mois de ramadhan prochain. « Nous avons déjà dépensé près de deux milliards en autofinancement, il ne reste plus que deux ou trois millions de dinars pour la mise en boîte définitive du feuilleton », a déclaré le producteur du film, Abdelhalim Zerrouki. « Douze mois de travail, avec plus de 40 travailleurs engagés dans ce projet, surtout pour le montage du mini-village cinématographique, tout ce travail titanesque ne peut pas partir en fumée », a expliqué, de son côté, le réalisateur du film, Noureddine Zerrouki. Pour ce dernier, un cinéaste connu pour son professionnalisme en Algérie comme à l'étranger, « il ne reste plus que l'étape du mixage son-image pour boucler le travail d'une année entière, mais ce travail qui doit commencer le 10 janvier prochain est compromis puisque notre société Cinéma-Jeunes à zéro sou dans ses caisses», a-t-il déploré. « Le film de marionnettes est une œuvre qui a été travaillé pendant longtemps, avec un scénario et un décor original, est doublé en arabe littéraire, ce qui ouvre des débouchés pour le produit final qui intéresse même des pays arabes qui veulent négocier avec nous la vente du film décliné en trente épisodes de 13 minutes chacun», a encore expliqué son réalisateur Nourredine Zerrouki. Un appel pressant a été lancé aux responsables concernés mais aussi aux mécènes locaux et nationaux pour aider à l'achèvement du film, qui a déjà obtenu un accord de principe de la part de l'entreprise publique de télévision (EPTV) pour son achat et sa diffusion sur ses différents canaux. Ce film, dont le scénario a déjà obtenu l'approbation de la commission de lecture du ministère de la culture, est «destiné au monde de l'enfance, pour le prémunir des dangers de l'invasion du Net et des médias électroniques», dit le réalisateur du feuilleton, Noureddine Zerrouki. Composé de plus de 300 pages, le scénario, coécrit par trois auteurs spécialisés, s'adresse à l'enfant, pour lui inculquer des valeurs morales comme l'honnêteté, le courage, la culture du partage, la générosité, le respect des parents, le sens civique ou encore la bonne éducation au service de son prochain. Les frères Zerrouki et toute leur équipe ont été distingués à plusieurs reprises, à commencer par le film «El Mehna» (l'épreuve) qui traite de la tragédie nationale et projeté plus de quatre-vingts fois dans différentes wilayas du pays. Un film de qualité, tiré du cinéma d'auteur, qui a reçu le premier prix du téléfilm du panorama du cinéma algérien en 2008 mais qui attend toujours de passer à la télévision.