Le RCD a annoncé, ce mercredi 9 mars via un communiqué de presse de son groupe parlementaire, avoir décidé de suspendre ses activités au Parlement « jusqu'à ce que les conditions d'une transmission fidèle des interventions des députés soient garanties ». Le parti de Saïd Sadi, qui compte 19 députés à l'assemblée populaire nationale (APN), justifie cette décision par les événements survenus en Algérie depuis le début du mois de janvier. « Depuis le mois de janvier 2011, le pays a connu des émeutes ayant engendré des morts et de nombreux blessés. Des personnes désespérées se sont immolées, des manifestations pacifiques sont régulièrement réprimées et interdites, les médias publics ou inféodés au pouvoir s'adonnent en toute impunité au lynchage raciste et à la diffamation éhontée de l'opposition. Les parlementaires sont agressés par les services de sécurité et le 05 mars 2011, l'irréparable a failli se produire quand le président du RCD, également député, s'est vu asséner un coup de couteau devant des dizaines de policiers imperturbables (…) Le parlement n'a ni vu ni entendu ces drames. Il continue à assumer son indignité en avalant les ordonnances les unes après les autres », écrit le RCD. Le RCD accuse également le Parlement de complicité car c'est cette institution « qui demande à ne pas débattre des drames et périls qui pèsent sur l'Algérie ». Pour le RCD, « le combat est plus que jamais inscrit dans la rue, il est relayé par les internautes et les rares médias qui continuent, malgré les entraves et les menaces, à éclairer l'opinion publique avec un courage et une compétence qui les honorent ».« En 2011, les revendications sociales et politiques s'expriment dans tout le pays et le contexte régional et international a connu des bouleversements que seul le DRS refuse de voir », affirme le RCD.