En cette dernière décennie, la prolifération des bidonvilles a pris des proportions alarmantes à Oran. Les citoyens qui écument les différents bidonvilles de la capitale de l'ouest se donnent le mot et font appel à leurs amis et aux membres de leurs familles afin de les rejoindre dans leurs squats. Ces squatters qui font de la création du bidonville leur spécialité ont compris la parade. A la veille de chaque élection électorale et notamment les locales ces squats saisissent cette aubaine où la vacance de postes est de mise pour proliférer. Les exemples ne manquent pas à ce sujet et l'on peut noter que le nombre des habitations a quintuplé voire même plus. Aucun contrôle n'a été effectué dans ces sites pour dissuader les familles et influer sur le phénomène de l'exode rural. A la sortie ouest de la ville dans le site appelé communément « le rocher » c'est un autre bidonville qui orne le décor de cette partie de la wilaya c'est un immense bidonville de villas et de Haouch grandeur-nature. Tout le monde est au courant, mais personne ne dit rien il y a lieu de noter que de nouvelles baraques sont aussi installées et ces mêmes squatters ont d'ailleurs utilisé pour tout cela toutes les tôles, parpaings, vieux madriers et autres « matériaux laissés sur le terrain après l'opération de démolition déjà effectuée visiblement peu pressées de balayer et assainir le terrain après le passage des bulldozers. Les services communaux et l'administration ont en quelque sorte donné « un petit coup de pouce au retour prévisible des « constructeurs de bidonvilles » sur des zones très convoitées. Personne n'ignore les dessous de ce « trafic » à ciel ouvert organisé depuis des années autour de la vente et revente des baraques implantées illicitement sur le domaine public puisant une pseudo- légitimité sur les anciens discours démagogues laissant entendre que « la terre appartient à celui qui l'occupe ». Des citoyens en quête de toits décents se font souvent berner par des promesse de logements neufs après l'achat d'une baraque » interdite, quelque part dans la localité de Misserghine, le laxisme des élus locaux a donné lieu à une reprise de l'activité de construction illicites deux sites par excellence sont ciblés par cette frénésie, Hai Rabah qui connaît une forte explosion du tissu urbain et dans les quartiers Du chef-lieu de la commune de Misserghine. Dans la commune de Gdyel également des constructions illicites ont profilé comme à Boufatis, Ain El Kerm. Ain El Türck, El Ançor, Bousfer, Bouttlélis Oued Tlélat et Es Senia ou la fameuse cité universitaire continue de s'éteindre. En fait il n'existe pas une commune de la wilaya d'Oran qui ne compte pas un bidonville de naissance récente et dont l'extension est en cours. Alors que les oranais avaient cru avoir fini avec l'exode rural qui avait gangréné le tissu urbain de leur ville et voilà qu'on assiste impuissant à une accentuation de ce phénomène social encombrant.