Les négociateurs algériens et français se retrouveront fin mai, à Alger, lors d'un quatrième round de discussions autour du dossier de partenariat bilatéral. Ce travail, entrepris conjointement entre M. Benmeradi, ministre de l'Industrie et M. Raffarin, spécialiste des grands dossiers de coopération et conseiller du président Sarkozy, a permis «de bien avancer», selon le ministre de l'Industrie qui a affirmé, ce jeudi, que huit dossiers sur douze ont «totalement été réglés». Parmi ces derniers, le projet tant attendu, relatif à l'implantation de Renault en Algérie. Selon le ministre, les négociations, là aussi, «avancent très bien» puisque l'accord sera sûrement conclu le mois en cours. En faveur du partenaire national. Le constructeur français devra donc construire une usine de 75.000 voitures/an pour quatre modèles différents, ce qui a été qualifiée «d'acceptable» par les autorités algériennes qui ont estimé du coup les nouvelles propositions de Renault intéressantes, selon Mohamed Benmeradi. Les Français voulaient, au départ, lancer deux modèles seulement et pour un niveau de production de 50.000 unités. Autre avantage, l'Algérie sera associée au processus de commercialisation des véhicules produits. Le projet est aussi bénéfique pour l'Algérie puisqu'il prévoit un taux d'intégration de plus de 50% et la création de 20.000 emplois directs et indirects. Ce qui n'est pas négligeable. Le projet Renault porte notamment sur la construction en Algérie de voitures de ce constructeur français, avec un taux d'intégration de plus de 50%. «Nous avons mis en contact le constructeur français avec soixante-dix sous-traitants privés nationaux pour faire, entre autres, la câblerie et la sellerie. Notre objectif est d'arriver à un taux d'intégration d'au moins 50%, c'est-à-dire que 50% de la valeur du véhicule sera produit en Algérie», a encore précisé M. Benmeradi, pour qui un tel taux d'intégration était «un acquis». Cependant, les sous-traitants nationaux «manquent de savoir-faire et travaillent sans le respect des normes» et c'est pour cela que «nous sommes en train de les accompagner dans le processus de certification», a-t-il noté. L'autre volet sur lequel les négociations avancent bien est la fabrication des carrosseries des véhicules. «Nous avons demandé à fabriquer les coques des véhicules Renault en Algérie et notre demande a été acceptée», a-t-il dit : «Nous voulons que la plupart de la production du projet Renault soit faite chez nous. Ce que les (propriétaires de Renault) arrangerait peut-être c'est de faire une usine de montage, mais la valeur ajoutée serait, dans ce cas, minime», a-t-il expliqué. «C'est pour cela que nous avons insisté pour qu'une partie des équipements soit fabriquée en Algérie», a-t-il soutenu. Reste la date de démarrage effectif du processus de fabrication et si Renault pourrait, comme prévu, livrer ses véhicules sur le marché algérien d'ici 2012