Plus de 5000 ouvriers exerçant au niveau du complexe d'amoniac d'Orascom dans la zone industrielle d 'Arzew ont entamé à partir d'hier matin, une grève générale en guise de protestation et de revendication. Cette grève est venue afin de dénoncer les différents dépassements des deux poids, deux mesures infligeaient aux ouvriers nationaux, par les responsables de la société employeuse Egytienne Orascom, relative au versement régulier des rémunérations mensuelles au profit du personnel égyptien, dénombré à plus de 1500 travailleurs, et ce, à l'inverse des travailleurs nationaux dont les rétributions sont retardées mensuellement. Les mêmes ouvriers algériens se sentant lésés par ces agissements de favoritismes n'ont pas accepté les conditions de passe droit émanant d'un partenaire économique à l'instar de l'attitude réservée aux Egyptiens exerçant dans la même entreprise et qui bénéficieront, selon les grévistes cités, de "traitement de faveur". En plus des problèmes socio professionnels notamment les régularisations des salaires du personnel algérien qui tarde à venir chaque mois et ce, depuis plus d 'une année que dure cette situation qui pénalise les 5000 travailleurs algériens activant au niveau de cette nouvelle usine de l'Urée en cours de réalisation au niveau du complexe d'amoniac de la zone industrielle d'Arzew. Toujours dans le même contexte l'on nous informe de l'absence de couverture médicale en cas d'accident de travail où de blessures graves dans les chantiers, les travailleurs blessés sont contraints de se déplacer par leurs propres moyens à l'hôpital d'El Mohgoun distant de plus de 12 km pour des soins et ce en l'absence d'une structure sanitaire, une infirmerie qui est une obligation pour le fonctionnement de cette nouvelle infrastructure pétrochimique qui mérite une attention particulière est malheureusement dépourvue de toutes les commodités de fonctionnement et d'exploitation conformément à la réglementation en vigueur et aussi en l'absence des contrôles des éléments des services concernés qui ferment l'œil sur les différents dépassements qui n'augurent aucun. De son côté, l'employeur, devant cette situation de grève qui a paralysé toute un complexe, a rassuré les représentants des travailleurs nationaux que le traitement des salaires mensuels sont finalisés chaque fin du mois dans les délais prescrits, seulement la programmation des virements sectoriels au niveau du central CCP d'Es Senia ne fonctionne plus comme il se doit et enregistre des retards dans les opérations de virement, et d'ajouter que l'administration œuvrera dans le sens d'un règlement définitif à cet épineux problème du retard des régularisations mensuelles des travailleurs nationaux, tout en promettant d'améliorer la prise en charge des travailleurs en matière de couverture médicale. A ce jour, les travaux de réalisation du complexe d'amoniac sont toujours bloqués dans l'attente d'un dénouement de conflit social qui mérite une grande attention des services compétents pour mettre un terme à ces dépassements qui pénalisent toute une masse des travailleurs nationaux qui sont affectés dans des chantiers à risque pour effectuer des travaux pénibles et très dangereux.