Il a été reconnu par l'office national de lutte contre la toxicomanie, que 30000 personnes sont devenues toxicomanes en 10 ans, entre 1998 et 2008. Abdelmalek Sayah, en sa qualité de directeur de cet office, a mis l'accent sur l'absence de contact, de sensibilisation et de prévention sur les dangers de la drogue et de la toxicomanie. Les statistiques avancent aussi qu'entre 20000 à 22000 personnes sont impliquées d'utilisation et de manipulation de drogue. Face à cette situation, le directeur de l'office de lutte contre la toxicomanie a appelé à la participation de tous en vue de combattre ce phénomène, notamment à la vigilance de tous les citoyens qui doivent conjuguer tous leurs efforts, pour lutter ensemble et en parallèle avec les services antidrogue, par fournir toute information nécessaire sur les utilisateurs, manipulateurs et surtout les cultivateurs de ce poison. Ce porte parole a dévoilé lors de son invitation à un forum sur le plateau de la radio « el Bahja », qu'il est indispensable de créer un numéro vert qui doit être à l'écoute des citoyens. Pour ce qui est des psychotropes hallucinogènes, il dira que la commercialisation et la manipulation de ces produits au milieu des consommateurs et toxicomanes sont amplement incontrôlable, et touchent surtout les wilayas de l'est du pays notamment Annaba, Sétif, Bejaia, et à moindre mesure Jijel compte tenu que cette wilaya n'est pas considérée comme un lieu de transit par rapport au centre et l'ouest du pays qui sont devenus de dangereux lieux de transit de la drogue. L'interlocuteur a aussi averti contre les risques majeurs des psychotropes non connus sur le marché et très dangereux, a l'exemple de la grosse quantité de 924000 comprimés saisis en 2008. Pour ce qui est de la loi 18/04, sur la prévention et la lutte contre la drogue, appliquée dans toute sa philosophie, elle considère que le consommateur est une victime qui doit être bien pris en charge pour une meilleure cure de désintoxication. Le porte parole a appelé à déterminer la relation entre le médecin, le juge de sorte qu'il n'y ait pas de problème dans l'application de la loi. Ce responsable a aussi révélé le programme de création de 15 centres de désintoxication qui sont en cours de réalisation, dont 2 centres à Alger. Le reste soit 13 centres sont éparpillés à travers les wilayas suivantes : Blida, Tizi Ouzou , Tlemcen, Sétif, Sidi Belabbes, Annaba, Oran, Adrar, Béchar, El Oued, Tamanrasset, Ghardaia, en plus des 35 centres intermédiaires existants.