Prévue du 7 au 9 septembre à Annaba, l'université d'été du FLN a été reportée. Selon Kassa Aissi, secrétaire national à l'information du parti, ce report est dû au fait qu'aucune infrastructure n'a été octroyée au parti pour l'organisation de l'événement. « Le ministère de l'enseignement supérieur a refusé de nous accorder une enceinte universitaire » pour accueillir l'évènement, a t il expliqué. Ce refus du ministère de l'Enseignement supérieur, dont le ministre est un responsable du FLN, est il la seule raison de ce report ? Kassa Aïssi affirme que oui. « D'ailleurs, répond il, si demain le ministère de la Jeunesse st des sports nous accorde une infrastructure, nous allons maintenir notre activité ». En fait, depuis quelques jours, cette hypothèse de report – ou d'annulation ? – était déjà sur toutes les lèvres à Annaba. Les raisons de ces rumeurs sont à chercher du coté de l'agitation que mènent les redresseurs de cette ville depuis l'annonce de la tenue de la manifestation. Ils ont menacé d'empêcher la tenue de l'université d'été. Même la visite sur place, il y a deux jours, de trois poids lourds du secrétariat politique du parti n'a rien changé. Abderrahmane Belayat, Abdelkader Zahani et Abdelaziz Djouhri ont trouvé une dissidence jugée plutôt coriace. Le FLN vit, depuis quelques mois un mouvement de dissidence. Les « redresseurs », menés par l'ancien ministre Salah Goudjil, demandent la réorganisation du parti et la réintégration des militants « exclus », selon eux, par l'équipe d'Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général depuis 2005. Samedi, Salah Goudjil, a indiqué que les redresseurs préparaient une action en justice contre le secrétaire général du FLN. Ils possèderaient des preuves sur des dépassements commis lors du 9e Congrès du parti. Elles pourraient, selon lui, faire tomber Belkhadem.