Au moment où le boycott des produits israéliens gagne du terrain dans les pays occidentaux, de nouvelles révélations sur des transactions entre les hommes d'affaires israéliens et ceux des pays arabo-islamiques sont dévoilées. Les informations sur l'acheminement des produits israéliens via les marchés libres arabes ne surprennent plus personne. Mais un récent rapport publié par le quotidien israélien Haaretz semble plus alarmant encore, avec des révélations faites sur « les dessous du commerce israélien dans le monde islamique ». Le Haaretz confirme en effet que des mercenaires israéliens participent à la protection des champs pétroliers arabes dans l'un des pays du Golfe, à la base de procédures presque légales entre les hommes d'affaires israéliens et des pays arabo-islamiques, qui ignorent ou feignent ignorer ces transactions. Une chose est sure : de telles transactions allègent l'isolement grandissant qui touche l'entité sioniste. L'Arabie Saoudite et le Golfe D'après le Haaretz, l'Arabie Saoudite est l'un des pays les plus équivoques sur le plan de ses relations avec Israël. « Un nombre important de sociétés israéliennes exportent leurs produits en Arabie Saoudite, dont des productions technologiques. Ceci se fait via des compagnies secondaires opérant aux Etats-Unis, grâce aux relations solides entre Ryad et Washington».A titre d'exemple, la compagnie de fabrication israélienne des gilets-par-balles Rapintex a approvisionné les soldats américains présents en Arabie Saoudite de ses produits.Le domaine des industries du plastique occupe le devant de la scène sur le plan des échanges israélo-saoudiens. « Israël reçoit les matières premières pour ses productions en plastique, comme le polyéthylène et le polypropylène, de l'Arabie Saoudite et d'autres pays du Golfe », révèle le rapport précité.En contrepartie, « l'industrie du plastique israélienne exporte ses productions, comme les couvertures plastiques des serres agricoles, les outils d'irrigation, les outils d'emballage des aliments et d'autres vers l'Arabie Saoudite via les industries des sociétés israéliennes basées en Turquie ». L'ancien ambassadeur israélien en Turquie AlonLipple confirme que « les chiffres des échanges commerciaux entre Israël et la Turquie sont aussi considérables grâce au commerce indirect avec plusieurs pays qui interdisent publiquement tout lien avec Israël » !Le Haaretz est allé encore plus loin dans ses révélations. Passons aux Emirats Arabes Unis, « Israël a contribué à la construction des îles des palmes à Dubaï via une compagnie italienne. De plus, un grand nombre de hautes sociétés techniques israéliennes opèrent dans les pays du Golfe, notamment dans le secteur de la sureté intérieure, qui s'est beaucoup développé avant l'assassinat du cadre du Hamas Mahmoud Mabhouh ». Des mercenaires sionistes protegent les champs pétroliers arabes ! Mais l'information la plus dangereuse rapportée par le quotidien israélien est celle de « la protection des champs pétroliers d'un pays du Golfe par une société sécuritaire appartenant aux Israéliens ! ». Pis encore, des mercenaires sionistes sont employés par cette compagnie !Par ailleurs, « Israël » exporte des techniques médicales, agricoles et aquatiques aux pays du Golfe, mais en Irak aussi. « Les hommes d'affaires arabes sont très intéressés par les technologies israéliennes. Ils les recherchent via internet et les réseaux de communications sociales », indique Aliral Malon, spécialiste des « marchés arabes », une compagnie chargée d'assurer des transactions avec les pays arabes.SelonNavaMashia, un Israélien vivant à Genève et chargé de liens avec les pays de la région, « la situation politique est primordiale. Parfois, nous arrêtons d'envoyer même un courrier électronique, mais les Israéliens ont repris effectivement leurs échanges commerciaux avec Dubaï, Abou Dhabi et le Qatar ». Le Haaretz confirme enfin qu' « Israël utilise les réseaux commerciaux pour des fins politiques… L'Etat contrôle les activités des hommes d'affaires arabes et aide les hommes d'affaires sionistes à accomplir des missions diplomatiques et secrètes », citant l'affaire de la compagnie israélienne Offer qui a « joué un rôle essentiel dans la protection de la sécurité d'Israël », indique entre autre le journal Haaretz.