Je ne suis pas le premier à l'écrire, ni, malheureusement (et de cela, j'en suis certain), le dernier. La qualité de notre vie ainsi que notre environnement proche ne s'améliorent pas. Au contraire, on dirait même qu'ils ont foutu le camp. Côté hygiène, la situation est déplorable. Des ordures traînant sur les trottoirs aux poubelles publiques en plein centre de nos villes, en passant par la prolifération de rats dodus se promenant sans peur parmi nos matous de plus en plus faméliques et de plus en plus rares. Un état qui empire en cette période de Ramadhan. Grandes chaleurs, surconsommation, coupures d'eaux fréquentes et relâchement des activités donnent à nos grandes et moyennes cités un aspect bien « Crado ». Ainsi que des senteurs désagréables que les rares bises des nuits d'été n'arrivent pas à refouler loin de nos narines. Sans parler des rues bien souvent défoncées et que l'on oublie parfois de réparer rapidement. Sans parler de tous ces commerces (dans les rues centrales et les grands boulevards ou ailleurs) qui se transforment peu à peu en mini-marchés aux puces poussiéreux, et en fournisseurs de pacotille douteuse et inutile. Sans parler de ces restaurants qui se muent avec facilité en gargotes crasseuses et qui vous fourguent et vous offrent du poulet à base d'antibiotiques à gogo. Sans parler de l'inondation par ce breuvage dénommé limonade, mélange d'eau, de sucre, de colorant parfumé, de gaz et de petites bestioles. Produits, comme, bien d'autres si faciles à fabriquer et très consommés, au dessous de beaucoup de soupçons. Réalité assez triste. Et malgré les réunions, malgré les appels, malgré les campagnes, malgré les efforts, aucune parade. Perspective pessimiste.