Dès lors qu'on y est, commençons par celle de l'heure. Désormais installée dans les mœurs, l'initiative stupide veut que Sidna Ramdhane s'achève par l'ouverture de la poste durant la nuit. Oui, la poste dont le service n'est pas parfait durant la journée veut se rattraper durant la soirée, quitte à exposer ses usagers aux risques et périls des vols et des agressions qu'ils fuient durant le jour. Une initiative que n'ont réclamée ni le personnel, ni encore moins les usagers CCPistes. Avec les coupures agaçantes de l'illustre sœur publique incapable de fournir l'énergie suffisante, ou les pannes rituelles du réseau boiteux de l'escargot à haut débit, et sans le problème de la disponibilité en liquidités qui, pour une fois, n'a pas fait parler de lui, l'impact de l'initiative reste quasiment nul. Comme nulle demeure son opportunité, hormis celle d'une simple corvée payée au personnel veillant. Les horaires adaptés au ramadhan, voilà l'autre initiative qui laisse perplexe. Comment se fait-il que nos frères vivant là-bas chez-nous n'éprouvent la moindre difficulté à observer le devoir religieux, et sans revue à la baisse du rendement au boulot, faut-il bien le souligner, alors que Mme la bureaucratie algérienne se voit obligée d'adapter ses horaires d'ouverture aux caprices noctambulistes de ses agents ? Peut-être qu'on sait que durant Sidna, cette bureaucratie hiberne au régime ralenti, même en plein été ! Une heure de plus ou en moins ne compte jamais pour une société qui a appris à occulter la notion du temps. Donne-moi ta zakat ! Je sais à quels pauvres je l'offrirais ! Encore une fois, Laïd emboitant le pas à Ramdhane, la bonne œuvre est ressuscitée. Les chefs mosquées invitent les fidèles à remettre une part, et pourquoi pas toute, de leur zakat à la caisse de la zakat de Cheikh Bouabdallah. Les mauvaises langues estiment que la zakat reste un acte personnel, et il appartient au fidèle donneur de décider à qui la donner, et sans la publicité. Dans le secteur du culte, les chefs mosquées CCPistes ne produisent rien de matériel, à part les prêches et la sensibilisation des fidèles. Sauf égrener les chapelets entre les prières, ces fonctionnaires n'ont rien à faire. Donc mieux vaut les occuper utile, à compter et distribuer l'argent de cette zakat. Et c'est à quoi ils étaient occupés depuis l'année 2003. Dans l'opacité que Bouabdallah veut dissiper dans la gestion d'un fonds national spécial ‘'zakat''. L'argent collecté sera versé à la poste et non conservé dans la poche du chef mosquée ou son adjoint le muezzin, ni dans une caisse portable à la portée des voleurs de mosquées. La volonté de la transparence pour faire bénéficier le vrai pauvre de la zakat est réelle. Parmi ces bribes de l'absurdité, je n'arrive toujours pas à m'expliquer la finalité du muezzin à la télévision. C'était une ‘'spécialité'' commandée à l'ENTV, mais voilà que ses nouvelles sœurs privées s'y mettent aussi. On peut y trouver son intérêt de l'appel à la prière dans l'unique cas où l'on se trouve à Alger. Mais pour tous les autres téléspectateurs ? Celui de Constantine, Tamanrasset, Paris ou Montréal, par exemple ? Si ce n'est une absurdité, ça peut être quoi ?