Alors que l'opération de la restauration du vieux bâti à Mostaganem a été lancée pour redonner la belle image d'antan, les artisans retenus pour cette noble tâche semblent loin d'être bons connaisseurs du métier vu la haute architecture que connait plusieurs immeubles qui datent plus de cent ans. Cependant la crainte de vivre le même scénario qu'a vécu le site de Derb risque de récidiver. De nos jours, la restauration du vieux bâti demeure plus que primordiale. En effet, plusieurs immeubles ont été classés menaçant ruine ces dernières années, et une opération de réhabilitation a été lancée à travers la ville de Mostaganem. A la faveur de cette action, plusieurs bâtiments du centre-ville ont été retapés. Mais la question qui se pose, les bâtiments restants situés au niveau du centre-ville comme celui qui abrite le croissant rouge de la place du Barail, de la rue Abdellaoui Abed ect ... seront-ils à leur tour touchés par cette action ? Il faut le dire, ces immeubles datent pour certains de plus d'un siècle et leur état se détériore de plus en plus. Il est à rappeler que cette situation a été déplorée à maintes reprises par les occupants de ces immeubles dans nos éditions précédentes. Malheureusement cet état de fait n'a nullement été pris en considération. A ce sujet, des riverains nous ont déclarés « dans ces bâtiments dont la construction remonte à l'époque coloniale, le niveau de dégradation a atteint un seuil critique et présente un réel danger pour les habitants et surtout celui qui abrite le croissant rouge algérien ». Certains citoyens affirment de leur côté que plusieurs millions de dinars ont été dépensés pour la réhabilitation et le bitumage de certaines routes, au centre-ville alors que la plupart d'entre elles n'ont guère besoin d'aménagement. Pourquoi gaspiller de telles sommes dans des projets et ne pas les consacrer à la restauration de ce vieux bâti ? s'interrogeront-ils.