Que le « hmar » soit honoré. A Mostaganem, partout où l'on sent qu'on va trop vite, on met non pas un dos d'âne mais une montagne. Des quartiers sont généreusement gratifiés ces derniers temps, une bonne trentaine sur un peu plus de 1 km2 (hasbinha chebaa). En parlant de ces ralentisseurs balancés d'une manière anarchique sur plusieurs routes (ala lah), les automobilistes se plaignent des dommages subis au niveau des carters, ponts arrière et pots d'échappement de leurs carrosses. Aussi, le soir, quand l'éclairage public fait défaut par endroits, l'usager peut être surpris au détour d'un tronçon par des boudins noirs installés à l'emporte-pièce et sans avertisseur visuel, susceptible de l'inciter à la vigilance et à la réduction de vitesse, ce qui permet de voir quelques voitures volantes, et bonjour les dégâts (li bra ymout ymout). Si leurs normes internationales sont de longueur de 4 m et d'épaisseur de 10 m alors ce n'est pas le cas à Mostaganem puisqu'on trouve des dos de chameaux et des dos d'éléphants. C'est tout simplement un amoncellement de goudron qui n'a aucune forme et qui ne répond à aucune norme. Pis encore, et ce qui n'est pas du tout logique c'est d'implanter des dos d'âne sur les routes nationales qui sont loin de l'agglomération (mzawkin trik), Quelle mouche a donc piqué les responsables locaux pour implanter des dos d'ânes dans des endroits aussi inappropriés y trouvent le seul refuge des piétons? Il n'y a pas d'autres solutions pour réduire les accidents de la route.