Bien que la récolte des olives ait été lancée à la mi-novembre et que les huileries aient ouvert leurs portes, le prix de l'huile est toujours maintenu à 600 DA et les consommateurs ne s'empressent pas encore pour s'approvisionner. "Nous attendons la fin de la cueillette des olives et la fermeture des huileries pour voir les prix se stabiliser. Pour ce début, les oléiculteurs ne veulent pas baisser les prix, ils temporisent pour avoir une idée précise sur la récolte des uns et des autres ", nous a dit un consommateur venu spécialement d'Alger pour s'approvisionner en huile dans les huileries de la région. Et de poursuivre en nous donnant des explications: " A chacun ses raisons, l'oléiculteur voit que ce prix est dérisoire au regard de la difficulté de cette tâche à laquelle participent tous les membres de sa famille. Le consommateur, lui, trouve que le prix est exagéré, comparativement aux huiles des autres régions du pays. L'huile de Sig avec celui de la Kabylie est excessivement chère ». Pour ceux qui ont déjà achevé la récolte, ils justifient ce prix en disant que le rendement n'est pas bon. "Pour cette année, la saison estivale qui s'est prolongée jusqu' à la fin de l'automne, a eu un impact négatif sur la récolte et sur les grains. Ces derniers n'ont pas grossi et n'ont pas mûri à temps. Actuellement, le rendement d'un quintal est en dessous de la moyenne. On n'en tire que 16 litres d'huile environ. Si on fait un décompte, on trouvera que si les olives étaient vendues au kilo, ce serait beaucoup plus rentable que la vente d'huile, car en plus des dangers encourus au ramassage, il faudra aussi régler d'autres frais", nous a confié un oléiculteur. L'autre argument avancé par les uns et par les autres est que, durant l'été dernier, de nombreux oliviers ont été la proie des flammes. "Ces dernières années, et plus précisément depuis 2008, pas moins de 6000 oliviers ont été perdus en raison des incendies", a précisé un autre oléiculteur de Sig, où la récolte de cette année ne s'annonce guère prolifique. D'ailleurs, les trois huileries de ce village ne tournent qu'au ralenti. Devant la cherté de ce produit, de nombreux consommateurs cherchent l'huile de l'an dernier, dans l'espoir de s'en approvisionner à moindre coût. "Même pour l'huile de l'an dernier, le prix reste inabordable. Le litre est cédé à 600 dinars", fait remarquer un citoyen amateur d'huile d'olive.