Les commerçants baissent les rideaux, les habitants rentrent chez eux tôt ; alors que 18h c'est aussi une heure de pointe, non ! Les travailleurs, fonctionnaires et élèves de lycée ou universitaires qui habitent la Stidia se trouvent dans une situation critique pour rejoindre leurs domiciles se retrouvant en mal de transport. Les arrêts de fourgons se vident et les voyageurs voguent entre désespoir et angoisse. Que ce soit à l'arrêt de la route d'Oran, près du barrage des CNS ou au niveau de la gare routière, le sentiment dominant auprès des voyageurs est le même ; la colère qui suit naturellement un certain sentiment d'abandon. Le mal s'accentue davantage lorsque la pluie s'invite au décor, le voyageur se retrouve malmené davantage; il n'y a aucun abribus où il peut trouver refuge. Réduits à l'errance, les voyageurs consacrent cette halte à «mendier» auprès des clandestins et marchander un voyage avec un prix exagéré parfois plus de 500 DA. Et ainsi va la vie d'un pauvre citoyen, incapable de se procurer de son propre véhicule. A signaler qu'il ne s'agit pas uniquement de la Stidia ; car d'autres agglomérations en connaissent le même sort. A quel saint allons-nous se vouer ?