Le président égyptien Mohamed Morsi a été chassé du pouvoir par l'armée égyptienne, des élections présidentielles anticipées auront lieu. Des évènements suivis de près dans la région et notamment en Algérie où le scénario égyptien rappelle de mauvais souvenirs, notamment lorsque le pouvoir avait invalidé la victoire du (FIS-Algérien) aux élections de 1992. Résultat : une guerre civile de plus de dix ans et un bilan terrible de plus de 200 000 morts. Le président égyptien Mohamed Morsi a été chassé du pouvoir par les militaires après plusieurs jours de manifestations contre son régime. Il avait été élu démocratiquement à la tête de l'Etat il y a tout juste un an. Des évènements suivis de près dans la région arabe et notamment en Algérie où le scénario égyptien rappelle de mauvais souvenirs du Front islamique du salut (FIS) en 1992. En Algérie, la première réaction a été celle du parti politique islamiste, Ennahda. Ennahda en Algérie n'a rien à voir son homonyme tunisien, il s'agit là d'un petit parti qui porte la voix des islamistes algériens. Ceux-ci ont condamné « un coup d'Etat » et ils évoquent l'« avortement méthodique de la démocratie ». Pour ces islamistes algériens, les armées des pays arabes sont en fait liées « à des minorités laïques extrémistes ».Sur les réseaux sociaux, les réactions sont très passionnées et pour cause, les Algériens veulent savoir ce qui va se passer en Egypte. Dès qu'ils ont su que l'armée avait destitué Mohamed Morsi, tout le monde a fait le parallèle avec 1992 quand le pouvoir a invalidé les élections législatives qui venaient d'être remportées par les islamistes. A cette époque, c'était les premières élections multipartites du pays. Une guerre civile et 200 000 morts Mais le parallèle s'arrête là, car en 1992, les Algériens n'étaient pas dans les rues et les islamistes n'ont pas accédé au pouvoir puisque le second tour des élections n'a jamais eu lieu. En Algérie, ce qui a suivi, c'est une guerre civile de plus de dix ans et un bilan terrible de plus de 200 000 morts. Tout le monde veut savoir ce qui va se passer maintenant en Egypte parce qu'ici, vingt ans après, les Algériens s'interrogent toujours. Ils se demandent s'il fallait laisser une chance aux islamistes pour qu'ils s'affaiblissent d'eux-mêmes. Et la situation égyptienne aujourd'hui comme la situation tunisienne au fil des mois sont des exemples que les Algériens veulent analyser et comprendre pour savoir si eux auraient pu éviter ces terribles années de guerre civile. En Egypte, les frères musulmans annoncent au peuple un bain de sang En Egypte, il a fallu une année pour que l'armée comprenne que la démocratie ne sert aux islamistes qu'à tuer la démocratie. Malheureusement, comme en Algérie, les islamistes égyptiens ne veulent pas admettre leur échec. Ils annoncent au peuple un bain de sang. Incapables de gagner l'adhésion des gens par leur gestion des affaires du pays et dans l'impossibilité d'imposer au peuple égyptien leur hégémonie, les islamistes menacent de recourir à la violence dont ils font déjà usage. Autrement dit, l'Algérie est passée par là : le terrorisme. Mais comme en Algérie, le peuple finira par triompher. L'Egypte sauvée de la menace islamiste, c'est la Tunisie qui s'en sortira à son tour.