Des amoncellements d'ordures ménagères jonchent, ici et là, les rues de ce village, incommodant, ainsi, les habitants, qui sont assaillis par les odeurs fétides. Cela fait plusieurs jours depuis que ces dépotoirs, qui enflent au fur et à mesure, sont là enlaidissant, de ce fait, le chef-lieu qui n'a certainement pas besoin d'un tel décor chaotique. L'on croyait à une grève des éboueurs, mais cela n'a pas été le cas. Renseignement pris, il s'est avéré que les ordures n'ont pas été ramassées à cause de l'indisponibilité d'un lieu de collecte dans la commune. Le lieu habituel de dépôt des ordures de la commune se trouve sur la décharge d'El Mohgoun, à quelques kilomètres plus bas. C'est l'opposition des riverains, habitant à proximité de l'Oued, qui est à l'origine de cette situation. Ces personnes, selon nos sources, s'opposent au jet des ordures à cause des odeurs nauséabondes et des fumées asphyxiantes qui se dégagent de la décharge. Cette situation n'aurait jamais eu lieu, si le centre d'enfouissement technique CET, réalisé dans la commune d'El Mohgoun, était opérationnel. Il était prévu que ce CET reçoit toutes les ordures des cinq communes, à savoir Arzew, Sidi Benyebka, Hassi Mefsoukh et Gdyel. Les habitants du village attendent avec impatience ledit projet. Actuellement, ces communes susnommées n'arrivent pas à gérer les ordures ménagères et suite à cela des décharges sauvages voient le jour un peu partout. Cependant, en plus de la santé publique qui se trouve menacée par ce problème de salubrité publique, l'oued du village d'El Mohgoun se trouve transformé en gigantesque décharge, ce qui menace également l'écosystème.