BADJI Mokhtar naquit à Annaba le 17 Avril 1919 au sein d'une famille instruite. Son père était fonctionnaire au tribunal de Souk Ahras. En 1940, avec un groupe de nationalistes, BADJI Mokhtar créa à Souk Ahras la première cellule des jeunes rattachés au Parti du Peuple Algérien. BADJI Mokhtar put échapper au service militaire obligatoire dans l'armée française en réduisant de façon drastique son poids au moyen du jeûne ; ce qui amena les autorités militaires françaises à le dispenser du service en 1944. Ensuite, il adhéra au Mouvement pour le Triomphe des Libertés et de la Démocratie après sa création en 1946. Il fut ensuite nommé responsable de la cellule de l'Organisation Spéciale à Souk Ahras en 1947 jusqu'à son arrestation le 1er avril 1950, dans le cadre de la campagne menée par les appareils de répression coloniale contre les membres de l'Organisation après la découverte de celle-ci. Au cours de son interrogatoire, BADJI Mokhtar subit toutes sortes de tortures et fut condamné par le tribunal de Guelma à trois années de prison qu'il effectua à la prison de Chlef puis à Blida où il rencontra les dirigeants de l'Organisation Spéciale emprisonnés avec lui : Ahmed Ben Bella et Ahmed Mahsas. En mars 1954, BADJI Mokhtar participa à la création du Comité Révolutionnaire pour l'Unité et le Travail ainsi qu'à la réunion des 22 tenue à Alger en juin 1954. BADJI Mokhtar dirigea les premières opérations militaires contre les intérêts coloniaux au cours de la nuit du 1er novembre 1954 et après, notamment l'attaque contre la mine de Nadhor ainsi que celle d'un train. BADJI Mokhtar tomba au champ d'honneur après avoir été encerclé par les forces d'occupation dans la forêt de Beni Salah, dans la région de Medjaz Sfa à Souk Ahras en janvier 1955.