De sources émanant des services de sécurité il s'avère qu'entre le 3 et 4 octobre 50 harraga ont été arrêtés par les membres de la gendarmerie nationale relevant du groupement de la wilaya de Mostaganem. Les chiffres sont éloquents. En l'espace de deux jours 15, puis 12, puis 23 jeunes harraga ont été arrêtés. Le 04. 10.2009, dans la localité du douar Châïbia, la gendarmerie nationale a intercepté un camion conduit par le dénommé R.A., âgé de 21 ans, avec à son bord 3 harraga répondant aux initiales : A.A. 28 ans, Z.M. 26 et B.M. 26 ans, tous originaires de Mostaganem. Ces derniers, équipés de 3 gilets de sauvetage, d'une boussole et d'une carte géographique, étaient à bord d'un barque de pêche (dit boté) équipé d'un moteur de 30 chevaux. Les éléments de la gendarmerie ont ensuite poursuivi un véhicule suspect, de marque Dacia et de type Logan conduit par M.M., âgé de 29 ans, avec à son bord 4 harraga dont un handicapé moteur âgé de 31 ans. Les recherches effectuées par les mêmes éléments de la gendarmerie ont abouti à l'interception d'un taxi de marque Hiunday et de type Accent à bord duquel se trouvaient 2 harraga équipés de gilets de sauvetage, d'une pompe et d'un pneumatique. Le quatrième véhicule intercepté, de marque Renault et de type Express avait à son bord 8 jerricans de 30 litres chacun de carburant. Selon les mêmes informations, chacun des harraga avait dû verser entre 5 et 10 millions de centimes pour la traversée. L'ensemble des harraga a été présenté devant le procureur de la République, près le Tribunal de Sidi Ali qui les a placés sous mandat de dépôt. A Mostaganem, précisément au douar Chaâbia, situé à quelques encablures du chef lieu de wilaya, les gardes-côtes ont intercepté un groupe de 15 harraga, âgés respectivement entre 24 et 31 ans, à environ 30 milles marins de la côte mostaganémoise. Ces 15 personnes ont été présentées devant le procureur de la république qui les a placés sous mandat de dépôt.