Le prix du baril du pétrole, qui a chuté à 67 dollars, lundi 1er décembre 2014, soit tout près de la barre des 65 dollars, a perdu, en 6 mois, plus de 30% de sa valeur. Le Ministre des Finances, M. Djellab Mohamed, dans son intervention sur la chaine publique ENTV, a rassuré que le "choc pétrolier" n'affectera pas l'Algérie. L'Algérie est en mesure de faire face à la chute des cours du pétrole, qui ont atteint lundi leur plus bas niveau en cinq ans, grâce notamment à ses réserves de change, a rassuré le ministre des finances dans son intervention sur l'ENTV. Le ministre a précisé que le scénario d'un choc pétrolier à longtemps guidé les politiques nationales et que la législation a toujours pris en considération ce risque dans le calcul des budgets. « Depuis un certain nombre d'années, l'Algérie a choisi d'appliquer une politique de prudence en anticipant le payement de sa dette extérieure, en constituant des réserves de changes et un fond de régulation des recettes, mais surtout à élaborer son budget sur la base d'un baril à 37 dollars seulement», a expliqué l'argentier du pays. En termes de perspectives, le ministre s'est montré rassurant. Selon ses prévisions, l'économie algérienne ne ressentira pas, à court et à moyen terme, les répercussions de cette baisse des prix du pétrole. «Les projets de développement d'infrastructures économiques et sociales ne subiront pas de changement ni pour le court, ni pour le moyen terme», a-t-il déclaré. L'Algérie a réussi grâce à sa politique à rembourser ses dettes et par conséquent à se doter d'une "plus grande capacité" à faire face à la nouvelle donne économique et d'accumuler "d'importantes réserves de change, selon le ministre qui a insisté sur la contribution du Fonds de régulation des recettes à faire face à la baisse des prix du pétrole. M. Djellab a indiqué que les grands projets inscrits dans le programme du gouvernement notamment ceux relatifs aux secteurs de l'agriculture, de l'enseignement, de la santé et de l'habitat et tout ce qui a trait à l'investissement "ne seront pas affectés par le recul des cours du pétrole". Le baril de « light sweet crude » (WTI) coté à New York est passé sous la barre symbolique des 70 dollars dans les échanges électroniques, atteignant même 67,75 dollars, un minimum depuis le 25 mai 2010. En juin dernier, le prix du baril de pétrole plafonnait encore à 115 dollars. Cinq mois plus tard, conséquence notamment d'un tassement de la demande, le voilà qu'il plonge sous les 70 dollars. Soit une chute de 30%, du jamais vu depuis quatre ans. Vent de panique pour les grands pays pétroliers de l'Opep ! Pourtant, lors d'une réunion sous haute tension jeudi 27 novembre à Vienne, les 12 Etats membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont renoncé à soutenir les cours du pétrole en réduisant leur production. Malgré cette chute du pétrole, l'Algérie est riche, très riche même, il figure dans le top 15 des pays détenant les plus grandes réserves de change avec plus de 200 milliards de dollars, l'Algérie prévoit également un plan quinquennal d'investissements publics (2015-2019) de plus de 240 mds de dollars.