La première émission a lieu le 16 décembre 1956 avec le slogan '' Ici la Radio de l'Algérie libre et combattante, la voix du Front de libération s'adresse à vous, du cœur de l'Algérie.'' En cette date historique hautement symbolique, à savoir la célébration du 58ème anniversaire de la création de la Radio secrète en tant que média de propagande et de soutien à la lutte armée pour la libération nationale, il est utile de rembobiner le fil de l'histoire. Le 16 décembre 1956, le FLN lance sa première Radio purement algérienne, ce 16 décembre 2014, 58 ans après la radio algérienne poursuit assidûment son processus de développement et se fait place dans les quatre coins du monde, présente aussi dans l'Algérie profonde avec une station de radio pour chaque wilaya. Un effort appréciable auquel contribuent activement toutes les chaines nationales et régionales, à l'enrichissement des programmes en vue d'assurer une couverture de qualité tout au long des 24 heures de diffusion même dans les wilayas de l'extrême sud du pays. Retour à l'histoire Consciente du rôle de la radio pour casser le ‘'siège'' sur l'information dressé autour d'elle par les médias du colonisateur, la révolution algérienne, a créé une radio : Sawt El Djazair el hourra el moukafiha » (La Voix de l'Algérie libre et combattante). Ce moyen d'information et de propagande, qui était parfaitement adapté aux conditions socio-économiques des Algériens de l'époque, marqués notamment par un fort taux d'illettrisme et de pauvreté, s'est avéré un outil efficace pour contrecarrer la propagande mensongère de la France coloniale et mobiliser le peuple algérien autour de l'objectif de l'indépendance nationale. Ainsi, le 16 décembre 1956 sur les frontières ouest de l'Algérie, une radio locale mobile a été créée aux frontières ouest, avec comme slogan : « Ici la Radio de l'Algérie libre et combattante, la voix du Front de libération s'adresse à vous, du cœur de l'Algérie. » Les programmes de cette radio comportaient des informations sur les combats menés par les moudjahidine, mais également des commentaires politiques et militaires destinés au peuple, des chants patriotiques ainsi que des serments religieux encourageant l'engagement pour la liberté et l'indépendance du pays, outre les programmes spéciaux et les émissions sur l'histoire du peuple algérien. Mais faute de moyens conséquents au départ, deux années durant, la Révolution algérienne a eu recours, pour faire parvenir sa voix au peuple algérien et au monde, aux radios des pays arabes, notamment les radios tunisienne et égyptienne, ou de pays de l'Europe de l'Est. Dans ce contexte, la radio Sawt al arab (la Voix des Arabes) au Caire, consacrait trois émissions hebdomadaires à l'Algérie, diffusées dans les deux langues arabe et française. La radio tunisienne avait, quant à elle, programmé une émission tunisienne intitulée « Ici la voix de l'Algérie sœur combattante » diffusée trois fois par semaine. C'est à travers les ondes de la radio Sawt el arab et grâce à cheikh Mohamed El Bachir El Ibrahimi, président de l'Association des oulémas musulmans algériens, qui, au début de la Révolution algérienne, résidait au Caire, que la révolution a eu la possibilité de lancer ses appels et ses serments religieux au peuple algérien et aux moudjahidine de l'ALN, les appelant à la nécessité de rejoindre les rangs de la Révolution algérienne, de la soutenir et de participer au combat pour affranchir le pays du joug colonial français. Les étudiants algériens de l'université égyptienne se sont également adressés au peuple algérien et aux moudjahidine qui ont répondu à l'appel du 1er Novembre à travers les ondes de la radio, en émettant des citations, des déclarations et des poèmes qui soutenaient la Révolution. Pendant les deux premières années, la révolution algérienne a eu recours à des émissions de radio des pays arabes, en particulier de la Tunisie et de l'Egypte pour faire parvenir sa voix au peuple algérien et au monde entier. Il convient de noter le rôle actif joué par la radio Voix des Arabes au Caire, qui a alloué trois portions hebdomadaires d'émissions algériennes en arabe et en français. La radio tunisienne a prévu une partie tunisienne intitulée " ici la voix de l'Algérie combattante ", qui a été diffusée trois fois par semaine. Et Mohammed Issa a été parmi les points forts de Messaoudi cette partie qui diffusait les nouvelles de commentaires politique et militaire. Elle a été renforcée grâce à la création d'un réseau de plusieurs stations externes, dont les stations de Tripoli, Damas, Le Caire, Bagdad, Ben Ghazi, Marsa Matrouh, Accra, Conakry et Rabat. De même, des membres de la délégation extérieure du FLN, à l'exemple du professeur Ahmed Taoufik El Madani et de l'avocat Abderrahmane Kiouane, présentaient périodiquement des commentaires sur la Révolution algérienne dans les deux langues arabe et française, ce qui a beaucoup contribué à éclairer l'opinion publique arabe et internationale sur la situation de l'Algérie et à expliquer la portée et les objectifs de la glorieuse révolution de Novembre. Après l'indépendance L'Etat algérien a créé la radiodiffusion et la télévision algérienne par les nouvelles institutions en date du 28 Octobre 1962. À partir de 1965, l'Etat a permis l'acquisition d'équipements pour assurer une aire de diffusion plus efficace pour la radio sur le territoire national. Par la suite, cette couverture a été limitée à quelques grandes villes. En 1986, la Fondation a réorganisé la radiodiffusion et de la télévision algérienne, permettant en particulier l'émergence de la Fondation nationale pour la radiodiffusion sonore. La Fondation nationale pour la radiodiffusion sonore fut fondée dans le cadre du décret du 20 Avril 1991, à caractère général industriel et commercial.