Annoncé en grandes pompes par les autorités à différentes occasions et retenu à la session de l'APW en juin dernier, comme étant le premier des grandes priorités en matière de développement local, le fameux projet de réalisation d'un grand parking au centre ville de Mostaganem n'est pas prévu pour demain. Il n'y a pas longtemps, la perspective de réalisation d'un important garage à respectable capacité, commençait à se faire chemin à l'hémicycle. D'ailleurs, pas plus loin que l'avant dernière session de l'APW, il y a été solennellement affirmé que l'assemblée retient cinq grandes priorités. Figurait « en premier lieu, la réalisation d'un parc de stationnement à étages au centre-ville de Mostaganem. Une enveloppe de 25 milliards de centimes lui sera réservée », avait-on ajouté. Or, il s'avère que ce dessein n'a même pas été calqué sur maquette ou fait l'objet d'un début d'étude, et encore moins de choix d'assiette. C'est du moins ce qui ressort de la novelle session APW, tenue avant-hier, à l'occasion du débat sur le budget de wilaya pour l'année 2010. Retenu avec une enveloppe de 60.000.000DA, ce montant a fait l'objet d'une ponction de 30.000.000DA par la commission des finances, à la faveur d'autres plans puisqu'il n'y est pas programmé pour demain. Ce qui confirme que rien n'indique la concrétisation de ce projet dans les prochains mois alors qu'il est en mesure de régler pas mal de problèmes et générer des emplois ainsi que de substantielles recettes. Les automobilistes peuvent encore attendre même si la problématique de stationnement au centre ville se pose avec acuité. Placés entre le « marteau » de l'absence d'espace de stationnement et « l'enclume » des « gérants » de parkings virtuels, les automobilistes qui s'expliquent mal le silence radio des décideurs, ne savent désormais à quelle porte frapper. Le sabot de la police et les PV guettent tout automobiliste qui ose garer son véhicule sur bon nombre de rues, au niveau des artères principales, ou à proximité des édifices publics. Pour dénicher un petit espace, il est obligé de sillonner différents endroits de la ville qui étouffe et de faire de vains allers-retours. « Où que vous vous arrêtiez, un jeune, ne portant aucun signe distinctif, surgit pour vous demander de le payer pour le gardiennage du véhicule », renchérissent les automobilistes ne sachant à quel saint se vouer devant la surexploitation dont ils font l'objet de la part de ces gardiens de parkings et aires de stationnement dont ils dénoncent les agissements. Il n'y a pas un espace, ni un coin de trottoir, ni une ruelle qui ne soit soumis à cette dîme imposée par des jeunes autoproclamés gardiens mais qui ressemblent dans bien des cas à des brigands. Les alentours des sièges d'institutions, des directions, des banques … et l'ensemble du centre-ville, sont soumis à la taxe de stationnement qui reste loin d'être contrôlable. Parmi les automobilistes, il y a ceux qui acceptent de payer sans rechigner. Mais il y a d'autres qui refusent catégoriquement de se faire plumer à longueur de journée. Et là, ils sont contraints ou bien de quitter les lieux, ou bien de garer et vaquer à leurs affaires, au risque certain de retrouver leurs carrosseries rayées ou carrément embouties par un choc. Il n'y aura aucun témoin pouvant décrire l'auteur du forfait. Il n'est pas rare de voir ces gardiens teneurs de gourdins à la main et des automobilistes exaspérés par ce « racket » en venir aux mains. Des altercations de ce genre se sont même terminées dans un bain de sang. Le problème de stationnement fait aussi des automobilistes des chauffards qui ne font montre d'aucun scrupule pour garer leur véhicule sur le trottoir. Solution facile à quoi ont fini par l'adopter pas mal de directions en squattant les trottoirs des piétons.