C'est merveilleux, c'est toute la beauté de Mostaganem, la ville était dans toute sa splendeur deux jours et deux nuits durant, les auteurs n'étaient autres que les fans de l'équipe nationale. Certains Mostaganémois ont défailli de joie. Des milliers de citoyens à majorité de jeunes adolescents ont paradé sous l'œil vigilant ô combien complice des éléments des services de sécurité tous corps confondus, à travers les grandes artères de la ville, après la victoire arrachée au prix d'un grand sacrifice aux égyptiens, victoire qui a donné aux verts le billet pour le Mondial 2010. A Mostaganem comme partout ailleurs, a connu une effervescence sans pareille le mercredi soir, tout au long de la journée du jeudi et très tard dans la soirée. Toutes les communes de la wilaya chantaient au rythme de « One Two Three Viva l'Algérie » ou encore cet autre rythme « Djeich,Chaâb, maâk Ya Saadane Fi Soudane ». La fête a commencé très tôt, où la ville a vu tous les magasins et boutiques descendre leurs rideaux à partir de 16 heures, laissant place aux cortèges sporadiques qui arboraient les rues principales de la ville. C'était deux heures avant le coup d'envoi. Les fonctionnaires de toutes les administrations publiques ont du quitter précipitamment quelques trente minutes avant les horaires officiels de fermeture leurs postes de travail pour rejoindre qui de bus qui de taxi pour être à l'heure chez soit et se mettre devant la télévision et d'avoir une idée sur l'ambiance d'avant match qui régnait au Soudan. Notons quand même que les services de sécurité n'ont pas eu à intervenir durant ces deux heures de » folie et de joie pour la simple raison qu'aucun débordement n'ait été signalé. A 18h 30 mn, l'arbitre donna le coup d'envoi et c'est le calme plat, un silence de mort dans la ville, on se croirait dans une ville hanté et désertée par ses habitants, à l'exception des chants entonnés au niveau des places où les autorités locales ont du installer des écrans géants pour permettre à tout le monde regarder le match. A la mi-temps c'est le même refrain, les klaxons des voitures se font résonner à plusieurs centaines de mètres, marquant par là un événement heureux qui venait e se produire, c'était le premier but d'Antar Yahia, suite à un fulgurant et puissant tir qu'El-Hadri, le portier des Pharaons n'a vu que du vent (C'était 100 Km/h) et vint la pause (mi-temps). Une immense ovation a salué ce superbe but. Au bout du sifflet final c'est le débordement, par milliers, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, ainsi que des familles avec leurs enfants ont déferlé dans les rues de la ville et des villages, drapeaux levés, criant leur joie au milieu d'un tonnerre de pétards, des coups de fusils de chasse et des klaxons des voitures qui ont envahi les grands axes. Tassés dans les véhicules, juchés sur les portières et même le toit ou le capot, courant dans les rues totalement saturées en quelques minutes, les jeunes enveloppés du drapeau national rayonnaient de joie. C'était une véritable la liesse.