Environ 4 000 femmes algériennes sont répudiées chaque année par leurs maris à cause du cancer du sein. Le tiers de femmes souffrant chaque année de cancer se retrouve ainsi dans la précarité sans couverture sociale après le divorce, selon la présidente de l'association El Amel de soutien aux cancéreux, Hamida Kateb, rapporte hier le site''huffpostmaghreb.com''. La présidente de l'association appelle à légiférer pour interdire les demandes de divorce durant la période de soin et à préserver les droits de la femme après le divorce, selon la même source. Hamida Kateb dit recevoir quotidiennement des femmes souffrant d'un cancer du sein qui ont été répudiées immédiatement après le diagnostic de la maladie, ce qui accentue leur état de dévastation psychologique. Selon la présidente de l'association El Amel, le divorce intervient comme un deuxième choc psychologique qui aggrave l'état des femmes surtout quand elles subissent une ablation du sein et des radiothérapies. De nombreux hommes, indique-t-elle, refusent d'accepter les changements physiques qui surviennent chez leurs femmes et ont recours au divorce. Ils considèrent que ces femmes ne sont plus en mesure d'accomplir le "devoir conjugal", ce qui, précise-t-elle, est totalement faux. Hamida Kateb souligne qu'il y a chaque année entre 11.000 et 12.000 nouveaux cas de cancer du sein et qu'il faut assurer une protection légale aux femmes atteintes de cancer du sein contre le divorce durant la période de soin et préserver ses droits notamment dans le domaine de la couverture sociale pour des soins gratuits et l'achat de médicaments.